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Confessions de LANDMVRKS

Confessions de LANDMVRKS

Aujourd’hui BRING OUT recueille les confessions de Florent, chanteur de LANDMVRKS, groupe de metalcore-hardcore marseillais prometteur.

Salut Flo, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.

1) Black Bomb A a choisi de parler de vous sur BRING OUT, quel regard portez-vous sur eux ?

Florent (chant) : Moi personnellement c’est l’un des premiers groupes de metal que j’ai écouté. C’était un des groupes majeurs français de l’époque, ça l’est toujours d’ailleurs. J’avais les 3 premiers albums, j’écoutais ça à fond donc je connaissais bien et j’adorais. Là pour être honnête, ça fait un moment que j’avais plus écouté et du coup, j’ai vu ressortir des clips et des singles l’année dernière donc je me suis repenché dessus. J’avais pas vu de clip depuis un moment à vrai dire. Je savais qu’ils continuaient à sortir des albums mais je les avais pas vu tourner.
Je pense qu’ils doivent être contents du retour qu’ils ont eu sur ce dernier album parce qu’on les a vu pas mal et les chansons sont supers. Ils ont gardé leur esprit mais modernisé pour moi, c’est top ! Donc merci à Black Bomb A de nous avoir mentionné, on a passé un concert avec eux il y a un mois et c’était super cool ! Les mecs sont super sympas et j’ai bien hâte de rejouer avec eux.

2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?

Florent : Oula… il y en a plein ! Mon père est guitariste-chanteur / auteur-compositeur et ma mère aussi est mélomane, donc j’ai baigné dans la musique et dans toutes sortes de musiques. J’ai eu droit à tout, le rock, le rock progressif, le hard rock des années 70 : Deep Purple, du AC/DC, du Led Zepp… j’ai eu toutes ces bases là à la maison. J’avais aussi beaucoup de chansons françaises. Mes parents sont fans de chanson française donc j’ai eu pas mal de musique et mon père jouait de la guitare souvent, il faisait des concerts… mais ça m’est venu un peu sur le tard. Ça m’intéressait sans plus au départ et puis j’ai commencé à prendre la guitare vers mes 12-13 ans je pense. J’étais tombé sur un magazine, un espèce de Rock One où il y avait Marilyn Manson en première page, ça m’avait interpellé. J’avais acheté le magazine juste à la couverture et puis j’ai découvert tout l’univers metal. À l’époque il y avait Linkin Park, Slipknot, M.Manson, etc… c’est parti de là. J’ai voulu commencer à jouer, à prendre la guitare pour jouer les riffs et j’en ai joué pendant des années (je continu d’ailleurs), par la suite je me suis mis au chant.

3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?

Florent : Tout et rien. C’est venu comme ça. Avec les potes on a commencé à jouer de la musique ensemble, on a découvert cet univers là ensemble. On s’est laissés porter par la chose, on est allé à nos premiers concerts. À l’époque, c’était les concerts à Marseille. Il y avait les groupes locaux de hardcore comme NSBS, Disturb, il y en avait plein pour tout avouer… il y avait les groupes de metal aussi, c’est à dire Eths, Dagoba… quand on est allé à ces concerts là on s’est dit ok c’est là qu’on doit être, c’est ça qu’on veut vivre, c’est ça qui nous correspond donc on y va quoi ! C’est notre truc à nous et on lâchera pas. Alors bien sûr tout le monde n’a pas poussé le vice comme moi j’ai pu le faire ou certains de mes potes ont pu le faire, mais en l’occurrence nous on a poussé le vice à fond. On s’est dit ok c’est pas juste un passage d’adolescents, c’est vraiment ce qui nous passionne et on va pousser tous les aspects au maximum, donc faire un groupe, travailler son instrument et tout ce qui en découle.

 4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ?

Florent : Mes parents m’ont toujours encouragé bien sûr ! Ils m’ont acheté toutes mes guitares quand j’étais petit, ils me laissaient faire du bruit à la maison même si je faisais chier tout le bâtiment (rire). ils m’emmenaient aux concerts et s’impliquaient dans ma passion. Alors c’est sûr quand t’annonces à tes grands-parents que tu fais du metal bon ben ils ont pas trop d’avis dessus quoi, mais j’ai jamais eu aucun membre de ma famille qui m’a empêché de vivre mon truc à fond, ils m’ont tous soutenu. Aujourd’hui quand ils voient le résultat, ils se disent qu’ils ont bien fait.

5) Avez-vous une passion parallèle ?

Florent : Ah… bonne question ! C’est vrai qu’on me pose souvent la question et à chaque fois je dis que ma vie est quand même vachement centrée autour de la musique. Je faisais du graff quand j’étais petit, je dessinais beaucoup. J’aime bien tout ce qui est street art, graff etc… j’ai fait quelques trucs sympas. Actuellement j’en fais plus car j’ai plus le temps. Peut-être que l’envie m’est passée mais j’ai consacré des heures, des mois et des années à bien développer mes lettres, et à faire en sorte que je puisse présenter un beau produit, un peu comme dans la musique.

6) Selon vous, pourquoi les femmes sont si peu représentées sur la scène metal ? Plus généralement, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du metal (public, artistes, techniciens, médias…) ?

Florent : J’ai pas l’impression qu’il y ait une discrimination de la femme dans le monde du metal. J’ai l’impression que les femmes sont acceptées à l’égal d’un homme et je vois pas pourquoi ça serait autrement. J’suis peut-être naïf, j’en sais rien, mais bon je vois des groupes immenses leadés par des femmes, des groupes entiers composés de femmes, je vois des femmes guitaristes, des femmes chanteuses, des femmes bassistes… je vois Arch Enemy, Code Orange, Walls Of Jericho… et je vois tous ces groupes là être respectés sans aucune différence. La seule chose que j’ai pu entendre c’est “wow pétard cette femme, la voix qu’elle a c’est impressionnant !” Parce qu’on est peut-être plus impressionnés par une femme qui va faire des screams incroyables comme pourrait faire un chanteur de death metal mais bon c’est pas péjoratif quoi, c’est bienveillant ! Peut-être que j’ai pas été confronté à de la discrimination envers les femmes. Après je viens d’un milieu hardcore et punk-hardcore où il y a cette grosse notion de respect de l’humain. Il y a même un mouvement féministe et je pense que c’est l’un des seuls endroits, dans ces concerts de hardcore, dans ces concerts de metal et dans ce milieu là, où on peut dire qu’il n’y a pas de discrimination envers la femme. En tout cas je l’espère…

7) Un peu de légèreté : quelle chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?

Florent : J’ai pas d’artiste inavouable à vrai dire. J’assume totalement tous les artistes que j’écoute. Beaucoup de rap. Je fais du rap d’ailleurs à côté, j’ai un projet hip-hop donc peut-être que pour un fan de metal pur et dur, quelque chose d’inavouable ça serait PNL… j’adore PNL, j’suis un grand fan. J’écoute beaucoup de rap français, beaucoup de rap US. J’écoute aussi d’autres choses, des artistes Pop… j’aime bien ce que fait Billie Eilish par exemple, j’aime beaucoup Ed Sheeran, ces artistes là.

8) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?

Florent : Écoute il nous est pas arrivé des trucs incroyables. En tout cas pas de malheurs, c’est bien ! Ils nous est arrivé quelques bonheurs, des trucs vraiment cools ! De rencontrer des personnes qui étaient nos idoles, de faire des festivals qu’on avait vu en vidéo. On voyait des artistes faire ces festivals en vidéo quand on avait 15 ans et puis jouer sur ces festivals là devant la foule pleine, c’était assez incroyable ! Pour le moment j’ai pas l’anecdote qui tue, donc en cas, tu me reposeras la question dans quelques années, ok ? (Rire)

9) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous à Black Bomb A pour qu’ils restent dans la place ? (rire) 😉

Florent : Ah… c’est gênant comme question dis donc (rire). Black Bomb A est déjà dans la place ! Ils ont leur public, ils ont leur style, ils ont quelque chose de fort BBA ! Ils ont ces deux chanteurs qui ont une voix tellement atypique et tellement opposée. C’est l’exemple parfait de la complémentarité d’avoir deux frontman sur scène et d’avoir une complémentarité aussi forte. Un des chanteurs a la voix la plus aiguë et nasillarde de la scène et l’autre chanteur a la voix la plus grave et profonde de la scène, du coup ils ont vraiment leur truc et je leur conseille de garder ce truc. C’est le conseil que je donnerai à tout artiste : ne pas trahir ce qui fait le groupe, son emprunte et ses influences. C’est d’ailleurs ce que font BBA, ils gardent leur identité, ils arrivent avec une prod super moderne, des clips super bien faits et une promotion sur les réseaux sociaux… voilà.
Peut-être que le conseil que je donnerai aux groupes de la génération d’avant qui ont fait leurs carrières sans les réseaux sociaux puisque ça n’existait pas, ceux qui ont donc réussi à avoir une fan base solide : aujourd’hui je pense que si tu veux toucher les nouveaux kids qui écoutent du metal, il va falloir aller là où ils sont. C’est à dire sur les réseaux sociaux, donc axer la promotion autour de ça.
BBA : continuez à faire ce que vous faites, continuez à le faire bien, gardez l’énergie et restez qui vous êtes !

Line-Rose, pour BRING OUT.

Leur dernier album “Fantasy” est disponible en digipack.

Retrouvez LANDMVRKS sur :

Site web : http://www.landmvrks.com/
Facebook : https://www.facebook.com/LANDMVRKS/
Instagram :
https://www.instagram.com/landmvrks/
YouTube : https://www.youtube.com/user/landmarksfrband

Confessions de Black Bomb A

Confessions de Black Bomb A

En ce début d’année 2020, BRING OUT recueille les confessions de Poun et Arno de Black Bomb A, le groupe de punk-metal-harcore français !

Salut les gars, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.

1) Pour commencer, parlez-moi d’un groupe émergent que vous défendez ? Qu’est-ce qui vous touche chez eux ?

Poun (chant) : Salut Line Rose, oui récemment on a joué avec LANDMVRKS un groupe de Marseille, le son est Fat, les mélodies bien accrocheuses et surtout bien exécutées en live… et ce qui ne gâche rien, les mecs sont sympas.

Arno (chant) : Oh il y en a quelques-uns en France mais en ce moment je dirais Landmvrks. On a joué avec eux. Ca joue mortel et ils sont très cools. Je pense qu’ils vont faire parler d’eux très bientôt, même si ils commencent sérieusement à se faire un nom en France et en Europe. Faut absolument poser une oreille sur ce font et aller les voir en concert.

2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?

Poun : Au plus loin que je me souvienne quand j’étais gamin, j’adorais chanter quand on se réunissait en famille malgré une certaine timidité. Je me souviens de ma première scène, c’était en primaire, on avait fabriqué des guitares qu’on avait découpé dans du carton pour faire illusion et je chantais en playback “La Bamba”, la version de Los lobos… quel souvenir! Ahahah!! Ça devait être drôle à voir mais ce fût ma première émotion musicale entre le public et moi.

Arno : Ma grand-mère a eu une énorme influence sur ma culture musicale. Elle écoutait la BBC et c’est grâce à elle que le rock’n’roll m’a touché. Ensuite, quand j’avais 17 ans, j’ai commencé à aller voir des concerts avec mon meilleur pote, Loïc. Quand on avait 20 balais, on organisait des concerts dans notre village. On a fait jouer Loudblast, Agressor, Biohazard, Mucky Pup. Et je me suis dit que je voulais faire comme eux et jouer un max partout où c’était possible. Au fil des années, j’ai réussi à concrétiser tout ça avec mon 1er vrai groupe, NOFLAG et plus tard avec BBA.

3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?

Poun : Un équilibre certainement. Je pense qu’on est tous un peu à la recherche du bonheur. Pour certains ça se résume à un bon salaire, des voyages, une famille, une maison… moi mon bonheur c’est d’être sur scène et partager… et peut-être que je me sens libre comme ça et rien de mieux que d’éprouver ce sentiment.

Arno : Cette espèce de liberté qui était inhérente à la musique. Le fait que l’on pouvait rencontrer pleins gens qui écoutaient la même zic que nous, partager la scène avec des groupes qu’on écoutait.

4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ? Ce regard a t-il évolué ?

Poun : Mes parents m’ont laissé vivre ma passion à condition que tant que je vivrais chez eux je devrais suivre mes études ou avoir un job… (bon, je n’ai pas fait de grandes études et suis parti de chez mes parents pour vivre ma vie, mais ça c’est une autre histoire). Je pense que mes parents devaient être inquiets comme chaque parents doivent l’être pour leurs enfants, mais j’avais choisi ma vie. Maintenant ils sont fiers de moi et me le disent encore.

Arno : Mes parents n’étaient pas du tout d’accord avec ce choix et je suis toujours le vilain petit canard de la famille. Rien n’a changé à leurs yeux. Tu ne réussis pas ta vie en faisant le “troubadour” selon eux ahahahaha mais je m’en fous car je sais ce que je vis, ça me convient à merveille et je sais que je suis un privilégié.

5) Si vous n’aviez pas été artiste, qu’auriez-vous fait ? Avez-vous une passion parallèle ?

Poun : Je pense que j’aurais été dans le domaine du sport, à quel niveau je n’en sais rien… ou peut-être coach. Je ne sais pas si je peux parler de passion parallèle mais plutôt de complémentarité entre le sport et mon métier.

Arno : Je ne sais pas du tout. J’aurais peut-être mal tourné ahahaha. À la base, j’ai fait des études de génie mécanique. J’aurais peut-être bossé dans un bureau d’études, un truc dans le genre.

6) Selon vous, pourquoi les femmes sont si peu représentées sur la scène metal ? Plus généralement, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du metal (public, artistes, techniciens, médias…) ?

Poun : Parce-que c’est un milieu qui a été machiste et qui l’est encore un peu. Après, je crois pas que se soit une histoire de milieu qui fasse que les femmes soient si peu représentées pour un peu me contredire mais plutôt la place qu’on veut laisser aux femmes dans le monde… et ça c’est encore un autre problème. En tout cas toutes les femmes que j’ai croisé travaillant dans le milieu Metal assurent grave et n’ont pas le choix que d’être au top au risque d’être juste considérées comme le “joli p’tit cul” du milieu Metal.

Arno : Je pense que c’est le reflet de notre société. Ce n’est pas lié au metal ou autre. Je pense qu’on ne laisse pas la femme prendre pleinement place dans notre société. Tout est fait pour que l’homme soit au centre de tout alors que la femme devait avoir une place égale à l’homme en tout point. Tout est très patriarcal.

7) Un peu de légèreté : quelles chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?

Poun : Si c’était inavouable je ne vous le dirais pas 😉
Mais oui j’écoute de multiples artistes qui n’ont rien à voir avec le Metal… non je n’écoute pas Jean-Luc LAHAYE et non plus Jul...

Arno : Justin Timberlake.

8) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?

Poun : Des trucs dingues en tournée ouais il y en a pleins et il y en a encore… des rencontres de folie avec des artistes qui étaient épinglés dans ma chambre sur mon mur d’ado…
Après les autres trucs dingues je les gardes pour moi et ceux qui sont au courant.

Arno : Euh je ne sais pas si je peux en parler !!!! C’est sexuel en tout cas ahahahaha.

9) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous à de jeunes artistes pour avancer ?

Poun : Prends ton destin en main et kif.

Arno : Ne laissez personne vous faire croire que vous échouerez. Faites les choses en accord avec vous et kiffez à mort 😉

Line-Rose, pour BRING OUT.

Le dernier album de Black Bomb A sorti en 2018 est disponible en digipack et en édition vinyle.

Retrouvez Black Bomb A sur :

Site internet : www.blackbomba.bigcartel.com
Facebook : https://www.facebook.com/pg/BlackBombAOfficiel/
Instagram :
https://www.instagram.com/black_bomb_a_official/
Twitter : https://twitter.com/BLACKBOMBA_ARMY/
YouTube : https://www.youtube.com/user/BBA1Management/featured

Confessions de Rãgarãja

Confessions de Rãgarãja

Aujourd’hui BRING OUT recueille les confessions de Rãgarãja, groupe de djent-rap-metal parisien prometteur.

Salut les gars, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.

1) Sidilarsen a choisi de parler de vous sur Bring Out, quel regard portez-vous sur eux ?

Stanislas (guitare) : Des mecs qui ne sont clairement pas là pour enfiler des bretelles à des tortues.

Léo (batterie) : Une musique aussi bien torchée que leur accent du sud, excellent en live, les 22 ans de parcours du combattant se font ressentir.

Euryale (chant) : C’est pas mal résumé ! Je rajouterais que de mon regard ce sont des « historiques » du metal français, comme Mass Hysteria, Lofo, etc. En plus ils font partie de la culture francophone, ils ont contribué au metal en français, ce qui est important pour moi. Puis surtout, ils ont fait preuve de résilience, et c’est quelque chose que je respecte beaucoup, l’éphémère est trop répandu.

2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?

Chris (guitare) : Tout petit j’adorais aller chez mon oncle pour qu’il joue de la guitare et ensuite c’était à mon tour d’essayer, même si je ne savais pas jouer, j’adorais entendre le son de la disto bien grasse.

Euryale : j’ai un peu ça aussi, le coup de la disto bien grasse, quand j’ai eu ma première guitare, je savais pas jouer, mais je faisais sonner à vide ça m’éclatait. Mais si je remonte plus loin, je me souviens des 4 premiers CDs que mon père m’avait donné quand j’avais 10 ans : « Appetite for Destruction » des Guns N Roses , « Powerage » d’AC/DC, « Hammered » de Motörhead, et le live de 89 des Béruriers Noirs à l’Olympia. Autant dire que j’ai pas du tout démarré avec du soft ! Même si à l’époque pour moi les guitares et solo que j’entendais c’était du piano…(rires) j’étais pas fichu de reconnaitre les instruments !

Stanislas : Avant même de savoir jouer de la guitare, mes premiers souvenirs sont les longues journées à faire du « Air guitar » sur les vieux classiques britanniques que sont les Animals, les Shadows, les Kinks, les Who et puis aussi mon premier CD qui est un Best of de Jean Michel Jarre.

Euryale : Jean-Michel Jarre ? Putain en fait t’aurais pu mal tourner, genre finir claviériste…

Léo : Moi ce sont les clubs de jazz rue Lombards regorgeants de débauche, des nuits transcendées de ma plus tendre enfance…

3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?

Léo : L’envie viscérale quasi-malédiction de nager à contrecourant d’une société assise sur une chaise de bureau. Également un héritage paternel.

Chris : Quand on beigne dedans tout petit c’est dur d’aller vers une autre voie ! Puis au fil du temps tu fais des rencontres dans ce milieu-là.

Euryale : Ouais et tu t’attaches à l’humain d’autant plus. Perso c’est un choix de vie qui m’a « sauvé la vie », je sais quoi faire de mon temps, j’ai ma mission, je purge toute ma colère dans la créativité et je le partage, c’était inconscient quand j’ai commencé. Je pense que c’est l’orgueil de vouloir apporter sa pierre à l’édifice immense qu’est l’art. C’est l’envie d’exister par la création.

Stanislas : Ouais et c’est avant tout un choix du cœur. La musique est l’une des plus belles créations de l’homme, pourquoi s’en priver ?

 4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ?

Chris : Aucune peur, ils sont contents. Juste pour ma mère c’est de la musique de sauvage mais sinon elle approuve.

Stanislas : Pareil ils sont derrière moi avec énormément de soutien et d’encouragements.

Léo : Moi j’ai le regard d’un père musicien continuellement en tournée et d’une mère photographe d’art, j’aurai tendance à dire la peur de l’échec au début…

Euryale : Pareil que Chris c’est un peu « trop sauvage » pour eux parfois. Mon père me dit d’articuler plus quand je chante. Je pense qu’il est sourd et qu’il a du mal à comprendre ce que je crie. Après ils ont un super regard, ils me soutiennent depuis le début, faut dire que c’est à cause d’eux que j’en suis là. On était à un concert en famille (Marcel et son Orchestre), et mon petit frère (9 ans à ce moment) sur le chemin du retour a balancé « et si on faisait un groupe de rock ? ». La semaine suivante mon père lui achetait une batterie, une guitare pour moi, et s’achetait une basse, puis ma mère « qui ne chante pas juste, mais pas faux non plus » a pris le chant ! J’ai commencé en famille et j’espère finir en famille un jour.

5) Avez-vous une passion parallèle ?

Stanislas : Le cinéma/littérature d’horreur (attention je suis sélectif) et la Science-Fiction !

Chris : La photographie ! Apaisant, calme, les images ne parlent pas, on repose un peu les oreilles.

Euryale : La bouffe et ça va finir par se voir ! (rires) Sinon, tourner des clips. J’adore ça. C’est tout sauf reposant par contre.

Léo : Moi ça a été longtemps la boxe, passion vestige d’un “moi” antérieur.

Euryale : ça t’a surtout évité de devenir un vestige prématurément ! (rires)

6) Selon vous, pourquoi les femmes sont si peu représentées sur la scène metal ? Plus généralement, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du metal (public, artistes, techniciens, médias…) ?

Léo : De plus en plus de femmes sur le terrain en technique, peut-être moins valable pour la scène, les mœurs changent je pense.

Euryale : Ouais en régie c’est dingue comment ça a enfin changé. Dans notre équipe, notre ingé-son façade (Océane Landry) fait un taff monstre d’ailleurs, et les deux derniers concerts on a été accueilli par des régisseuses, c’est cool de voir ça. Coté public rien à voir aussi c’est beaucoup plus équilibré qu’il y a 10 ans, de notre coté on a vraiment beaucoup de femmes qui suivent le projet. Coté artiste c’est moins le cas, je sais pas si y a un facteur qui fait que y a moins de femmes sur scène. Je pense pas que le metal soit une musique machiste en elle-même, mais c’est un bon miroir des clichés car la « colère », l’excès, la rage sont les sentiments, les vecteurs de langage de ce genre, et dans la société à l’inverse on demande plutôt aux filles d’adopter des comportements doux, dociles, voire effacés (ce qui incite pas à monter sur scène). On observe la même chose dans le Rap, ceci dit je pense que c’est pas figé, ça bouge, ça va mettre un peu de temps mais je suis optimiste.

Stanislas : Oui clairement à l’heure actuelle je ne pense pas que le métal soit le genre qui diabolise le plus la femme et elle n’est pas si absente, autant dans les groupes (Infected Rain, Jinjer, Walls of Jericho, Arch Enemy, Baby Metal puis toute la vague symphonique qui est pas toute jeune non plus etc..) que sur le terrain en technique ou même dans le public, les temps changent !

7) Un peu de légèreté : quelle chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?

Euryale : Rien n’est inavouable si on a les bons moyens de torture ! (rires)

Léo : Rihanna sur quelques tracks ça passe bien !

Stanislas : La reprise du morceau de Michael Sembello, maniac repris par Carpenter Brut.

Chris : Swagg Man !

Euryale : T’es sérieux ? Ah ça je crois je ne l’aurais pas avoué même sous torture. Hmmm, pour ma part c’est Jack Uzi. Un troll rap débile au possible ça me vide le cerveau. Kamini aussi, il me fait bien marrer. Roh maintenant j’y pense y en a plein… « le lac du connemara » ça passe en vrai ? Y a Fatal Bazooka aussi. Des trucs kitsch comme Toto, du style « Africa » mais en même temps c’est un hymne.

8) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?

Léo : Avec mon autre projet, une sorte d’Alice aux Pays des Merveilles : on a découvert en rampant par le placard sous l’évier de la cuisine à côté des loges – me demande pas comment on a fini là-dedans – un passage secret vers un squat d’artiste lumineux de punk. Le truc bien surréaliste qui fait plaisir et flipper en même temps.

Euryale : Dans les trucs improbables on a organisé une date avec mon précédent groupe devant 100 ordis pendant une LAN (une partie en réseau). La pire idée que j’ai jamais eu, les gars n’ont pas décroché de leur écran, sauf pour crier « à poil » à la chanteuse. C’était trop novateur comme concept les gens étaient pas prêts. Sinon on est sage avec Rãgarãja. On a cramé nos amplis, on a fait sauter les plombs de la salle en plein milieu d’un set, on a joué dans une sorte de cave pourrie pas plus large qu’un couloir, on a joué sur un ring de boxe, on a joué dans un fest Metal organisé en plein milieu d’un jardin dans une résidence de bourgeois du 78 (oui, oui) mais jamais de bagarre (rire), d’alcool, ou de substances. Jamais. Enfin… quand je finis par dormir dans la baignoire, je me demande ce qu’il s’est passé avant.

Chris : Hahaha ! On se croisera en tournée vous verrez bien 😉.

Stanislas : C’est ça ! Affaire à suivre !

9) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous à Sidilarsen pour qu’ils restent dans la place ? (rire) 😉

Léo : De faire notre première partie à Toulouse on a plein de potes là-bas (fou rire général) !

Euryale : Pour le coup je serais curieux de voir ce que ça pourrait donner avec un accordage plus grave en 7 cordes voire 8 pour eux, un léger poil plus de double pédale, et une prod ultra moderne type djent ! Tout en gardant l’efficacité de leur composition et leur coté « dansant ».

Stanislas :  En vrai continuer d’être humain comme ils sont, c’est une bonne façon de toujours coller de près à son public et de rester dans la place !

Chris : Ouais et ils resteront le toujours car ils sonnent comme des milliards contre une élite impossible qu’on les évite !

Line-Rose, pour BRING OUT.

Confessions de Sidilarsen

Confessions de Sidilarsen

Photo : http://www.albimages.fr/

Pour la première interview de BRING OUT, David et Viber de Sidilarsen, le groupe de metal-électro toulousain nous partagent leurs confessions.

Hello les gars, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.

1) Pour commencer, parlez-moi d’un groupe émergent que vous défendez ? Qu’est-ce qui vous touche chez eux ?

David (chant) : J’ai envie de saluer Rãgarãja, un groupe parisien de “djent rap metal moderne”. J’aime leur parti pris, leur énergie et leur engagement, ils chantent en français, c’est rare aujourd’hui, je trouve ça courageux. Ils ont participé à notre concours, lancé pour que des jeunes artistes puissent avoir un petit éclairage, et pour le gagnant, faire notre première partie à la Maroquinerie. On a été surpris de voir que 110 groupes de metal se sont inscrits au concours en quelques jours, ça témoigne des besoins immenses sur cette scène. Il y a eu un bel état d’esprit, chacun conviait ses fans à participer, et les divers publics ont découvert d’autres artistes. Au final on avait annoncé que nous choisirions parmi les 10 premiers, c’était pas simple car il y avait beaucoup de talent et de diversité, notre choix s’est porté sur Ragaraja. Ils ont fait honneur à leur place d’invité lors du concert à la Maroq’ 😉 Je vous invite à les découvrir en live et sur album !

Viber (guitare-chant) : C’est un groupe prometteur et chanter en français dans ce style, c’est pas courant. Bravo pour l’audace.

2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?

David : Mon père qui chantait souvent dans sa Peugeot 104 sur les petites routes, à fond dans les courbes, j’aimais sa voix grave, ça m’impressionnait, parfois je trouvais ça beau, d’autres fois c’était un peu trop…je développais déjà ma sensibilité propre je pense. J’étais timide et très observateur. Je ne chantais pas ou très peu. Je me souviens aussi de ces moments où il sortait sa guitare sèche lors de fêtes bien arrosées pour accompagner sa voix. Il interprétait surtout des reprises. J’ai découvert plus tard qu’il avait écrit des chansons, mais il ne s’en ventait pas, je pense que c’était un plaisir personnel assez passager. Un ami à lui jouait parfois du sax’, et surtout un autre grattait super bien, j’étais émerveillé…et découvrir plein de gens endormis dans le jardin au petit matin…ça avait l’air tellement cool ce mode de vie teinté de musique et de fête ! Et puis toujours via mon père, la découverte sonore de Pink Floyd, Dire Straits, The Beatles, Led Zeppelin, Nina Hagen au milieu de Brel, Brassens, Léo Ferré, Barbara et de musiques africaines….avec du recul, tout cela aura finalement de grandes conséquences pour la suite. S’en sont suivis mes premiers achats d’albums en cassette audio, sans parler des innombrables copies sur cassette vierges 😀

Viber : Mes deux parents ont toujours écouté beaucoup de musique. Mon père est un très grand fan de Léo Férré. A part Pink Floyd, Led Zeppelin et 2-3 autres, c’était plus de la chanson française (pas de la variété), que du rock, j’ai donc très tôt accordé beaucoup d’importance au texte, au sens. Ma mère chantait très bien, notamment du Barbara. J’ai été baigné dans la musique depuis tout petit. Ma culture rock, je me la suis faite dans ma chambre. Les Bérus, Zztop, Guns n Roses…  En fonction des cassettes qu’on voulait bien me prêter 😉

3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?

David : Je crois avoir été marqué très jeune par une sensibilité aux arts, ma mère étant davantage sur la peinture, mon père dans la musique, même si ces derniers n’en n’ont pas fait leur métier. Amis depuis nos naissances, Benjamin (Viber) et moi même nous sommes retrouvés dans une troupe de théâtre amateur hyper créative de 13 à 18 ans. Sam (batterie) mon jeune frère nous y a rejoint quelques années. Cette troupe était menée par une certaine Arlette, qui gérait une ferme d’accueil pour jeunes en grande détresse. Habitants à proximité, nous avons intégré cette troupe atypique qui nous a ouvert les contrées de l’adrénaline scénique et de la création. Puis nous sommes aller jouer notre spectacle en Belgique, Luxembourg, Lituanie et Russie. Le genre d’expérience dont tu ne te remets pas haha ! De fils en aiguille, fin du lycée, bande de potes, bière et rock’n roll nous ont emmenés vers la création de Sidilarsen. 22 ans après nous sommes toujours là, passionnés et engagés dans un combat de groupe de metal français. Oui c’est un combat limite politique ! C’est aussi ce qui nous motive et nous tient je pense. Sur un plan personnel, je me suis toujours senti un peu décalé, très tôt à l’école, on disait souvent que j’étais dans la lune, assez lent dans beaucoup de choses…oui je rêvais, je me sentais un peu à côté des gens dits “normaux”…Il y a indéniablement chez moi un côté Peter Pan, même si cela n’empêche nullement d’avancer, traverser les désillusions, endurer, mûrir. Une chose perdure en moi : rester un gosse qui kiffe lorsqu’il s’agit de créer, envoyer du son en studio comme sur scène.

Viber : Ma mère peignait, j’ai fait du théâtre, ma famille m’a transmis une très grande sensibilité à toutes les formes d’art. J’ai toujours été encouragé à la découverte. Quand je me suis mis à écouter des groupes de Heavy metal, les mecs m’ont fait rêver. Ils avaient l’air si libres. Le look, les guitares, les filles 😉 Je me suis immédiatement identifié à cette rébellion. A l’école, je me sentais en marge, à l’étroit, je regardais toujours par la fenêtre… La première fois ou je suis monté sur scène, dans le cadre du théâtre, ça a été une révélation, j’ai eu envie d’y revenir, avec quelque chose de personnel. On s’est retrouvés entre potes et on a travaillé pour produire des morceaux qu’on pourrait jouer devant un public. Petit à petit, on s’est construit une identité, notre personnalité musicale. Dès 18 ans, je savais que je voulais devenir musicien professionnel. Après nos premiers concerts, poursuivre dans cette voie est devenu une évidence. On a continué jusqu’à aujourd’hui, pour vivre notre rêve, en portant des valeurs de justice sociale.

4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ? Ce regard a t-il évolué ?

David : Évidemment c’était pas simple, même si par chance mes parents sont et ont été plus ouverts que la norme je pense. Le plus compliqué a été de faire comprendre à ma mère que cette “maladie” de faire un groupe de metal n’allait pas passer :-D…ce n’était pas un caprice passager d’ado, mais bien une vocation d’un éternel enfant haha ! Parfois ma mère croit encore que je vais arrêter. Mais non pas de chance ! Ha ha ! C’est dans mes tripes, dans mon sang. Mon père lui, a toujours signifié que ses enfants étaient libres de faire ce qu’ils voulaient en leur âme et conscience. Aujourd’hui il y a beaucoup plus de respect quant à ce choix de vie, et souvent même de la fierté de leur part. Au bout de 22 ans : ouf ! Quand au reste de la famille, la fierté l’a vite emporté. Dès que tu déboules avec des albums physiques, que tu es vendu dans le commerce, que tu fais des clips, des tournées en France et à l’étranger, bon ben ça en met plein la vue…même mon banquier j’ai pu l’amadouer avec le mythe du “rockeur” qui a la belle vie hors système, trop crème, trop dans le rêve. La réalité est beaucoup beaucoup plus rude mais non moins excitante et passionnante. Je dirai que le regard a encore changé quand les entourages ont vu les images de notre passage au Hellfest devant 30 000 personnes, il y a davantage de respect. C’est un peu con mais c’est comme ça. La longévité joue pour nous aussi.

Viber : Mes parents m’ont poussé à être libre, ils ont respecté mes choix, après le Bac bien sûr 😉 Certains dans l’entourage ne comprennent pas que c’est un vrai métier, d’autres sont jaloux du succès, d’autres encore te traitent comme un éternel ado, déconnecté des réalités…Aujourd’hui, notre carrière parle pour nous. Effectivement nous sommes respectés.

5) Si vous n’aviez pas été artiste, qu’auriez-vous fait ? Avez-vous une passion parallèle ?

David : Être designer automobile : mon plus grand rêve en dehors de la musique ! Je trouve extraordinaire de contribuer à créer un objet aussi important qu’une bagnole pour nos paysages contemporains. Chaque voiture marque clairement son époque. Dans les films, c’est l’objet numéro un pour dater et décorer une ville. J’adore le travail des formes d’une belle bagnole, comment elle prend la lumière, qu’est-ce qu’elle nous dit de son temps, des hommes qui l’ont conçue, des tendances sociétales, qu’est-ce qu’elle exprime aussi en terme de force, de fluidité, de félinité, de sensualité (oui j’ose le mot). Je peux contempler ça pendant des heures et des heures. Et pourquoi certaines formes vont traverser le temps, d’autres pas ? Je trouve ça passionnant. Une belle caisse, pure, racée, je trouve ça sublime, mais pas de tuning je vous en prie, au secours ! Ça vient de loin quand j’y pense, enfant je m’endormais avec des petites voitures en lieu et place de doudous… Dans un autre délire, jouer au tennis à très haut niveau m’aurait enthousiasmé, mais j’ai compris seulement vers 30 ans que ce sport me passionnait. Depuis je pratique régulièrement et je progresse à mon petit niveau. J’adore voir les joueurs et joueuses sculpter la balle avec des effets, jouer avec la géométrie, un jeu d’échec en accéléré, jouer sur la psychologie aussi, se battre contre soi même, inventer de nouvelles façons de jouer pour déstabiliser l’adversaire….je trouve cela passionnant, c’est un défi face à soi même, c’est aussi un espace de création, on peut sans cesse ré-inventer son jeu, s’améliorer, se surprendre et surprendre. Il se trouve qu’en ce moment nous traversons une des plus belles ères de ce sport avec des joueurs incroyables au plus haut niveau, cela ajoute à cette passion.

Viber : Comédien, acteur, mais rien en dehors du domaine artistique.

6) Selon vous, pourquoi les femmes sont si peu représentées sur la scène metal ? Plus généralement, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du metal (public, artistes, techniciens, médias…) ?

Viber : Parce que dans une société patriarcale, les postes importants dans toute l’industrie musicale sont très majoritairement occupés par des hommes. Le monde musical préfère que les femmes soient sexy, douces, apolitiques, derrière un micro avec une voix sensuelle. Ce qui est d’ailleurs étonnant au vu de l’histoire du rock, tout le monde adore Janis Joplin, Patti Smith, Beth Ditto, par exemple. Bien sûr il y a des exceptions, L7…. Dans le metal plus particulièrement, la violence, les hurlements et la puissance, ont été associés à la masculinité, alors qu’à certaines périodes beaucoup d’hommes chantaient très aigu en leggings, et pour se faire une place en tant que femme dans ce monde d’hommes il faut prouver sa valeur 10 fois plus pour acquérir une légitimité. Les mentalités évoluent dans ce domaine, mais c’est pas gagné. Une femme peut occuper n’importe quel poste au sein d’un groupe, ou à la technique. Je suis sûr que le public choisit sur la qualité et pas le genre. Évidemment en tant qu’homme dans un groupe d’hommes, je suis très mal placé pour parler de ce sujet. Pour parler des femmes laissons parler les femmes, on pourrait apprendre beaucoup 🙂

David : Je rejoins Viber sur sa vision, il est important que nous nous sentions concernés par ces sujets en tant qu’hommes, ça fait des années qu’on parle ensemble de l’égalité femmes-hommes au sein des Sidi, de la violence faite aux femmes, des injustices faites aux femmes, mais nous n’avons pas encore réussi à coucher cela dans des chansons, certainement par peur de maladresses….mais je pense qu’on a tort d’attendre, il est temps d’y aller ! Les hommes sensibles à l’égalité doivent s’exprimer clairement là dessus, quitte à chanter « écoutons d’abord les femmes sur le sujet » 😉 Oui écoutons ce qu’elles ont à dire sur les injustices à leur encontre, et agissons, changeons au plus vite ce modèle patriarcal archaïque. Chacun peut agir pour ça !

7) Un peu de légèreté : quelles chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?

David : Comme un con je kiffe PNL, c’est tellement absurde que ça en devient ultra énigmatique et du coup fascinant. Ils sont tellement sûr d’eux dans ce qu’ils font. Je ne décode que 30% de leur message, il y a de telles références, un tel folklore et de telles contradictions que je ne comprends quasi rien ! Haha ! Peut être que le fond est négatif, mais je ne crois pas. Je ressens quelque chose d’assez poétique, très noir, très désenchanté mais poétique et artistique. Parfois ça me fait juste rire, tant de frime et de poésie mêlée Haha ! Je suis peut être subjectif car j’y vois aussi une histoire de fratrie, ce mélange de passion artistique et de famille, ça doit me faire écho. Chacun ses tares !

Viber : Marc Lavoine, j’aime bien sa voix 😉

8) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?

Viber : Jouer le matin au Hellfest devant 40000 personnes !

David : Pareil, voir un public si généreux et déchaîné à 11h du mat’, je ne comprends toujours pas ce qui s’est passé ! Dinguerie totale ! 😀
Ah oui sinon il y a ma chute de 2m sur le dos, en sortant de scène dans le noir total, pas de gardecorps, pas de marquage et hop le Didou disparaît, cheveux vers le haut ! 😀 Souffle coupé…plus de peur que de mal ! J’ai pu faire le rappel.

9) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous à de jeunes artistes pour avancer ?

Viber : Ne pas lâcher ses rêves, s’inspirer de ses prédécesseurs, cultiver sa personnalité.

David : Se battre, toujours et encore, croire en sa proposition artistique, façonner son art, épaissir le trait, rester curieux, ouverts, bien communiquer, et toujours vibrer !

Line-Rose, pour BRING OUT.

Nouvel album “On va tous crever” disponible en digipack et en édition vinyle.

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