
Confessions de Psykup
Pour bien commencer 2021, BRING OUT recueille les confessions de Psykup, groupe culte de metal toulousain hors normes !
Hello les gars, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.
1) Pour commencer, parlez-moi d’un groupe émergent que vous défendez ? Qu’est-ce qui vous touche chez eux ?
Ju (guitare-chant) : Je suis très fan de LINE, groupe toulousain constitué d’excellents musiciens de divers horizons, qui savent mettre leur technique au service de la musicalité et d’un univers enchanteur aux influences très variées. Je vous conseille notamment de regarder leurs vidéos live, inventives à souhait. J’aime leur personnalité, leur fraîcheur, et leurs qualités d’interprétation, à fleur de peau.
Milka (chant) : LOS DISIDENTOS DEL SUCIO MOTEL. Je ne sais pas si on peut dire s’ils sont « émergents » car ce ne sont pas des lapins de 6 semaines, mais c’est un groupe qui mérite un plus grand développement. On a croisé leur route avec PSYKUP sur une date. De chouettes gars, dont j’ai eu la chance d’écouter le nouvel album qu’ils vont bientôt sortir. Et j’ai été soufflé par la qualité des compositions et du son. Les voix sont magnifiques. Souvent dans ce genre d’esthétique un peu prog, je trouve les chanteurs un peu vocalisants et précieux. Là, pas du tout, on arrive à un superbe équilibre entre un post-métal moderne et un rock stoner direct et spontané.
Julian (basse) : En ce moment j’écoute Polyphia. C’est un groupe récent mais pas émergent vu leur succès. Leur musique m’a touché, une sorte de metal ou math-rock très technique qui revient à un accordage standard en ce qui concerne les guitares. J’ai aimé cette vision, y a aussi un gros travail sur le son des instruments. Pour moi ça reflète bien l’air du temps, tout en se reconnectant à des sonorités plus “naturelles”.
2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?
Ju : Mon père (par ailleurs excellent danseur) adorait le rock et la soul sixties, et ma mère était fan des Beatles et de Ray Charles. Mon grand-père maternel était amateur de musique classique, il a contaminé ma grande sœur qui du coup est devenue soprano lyrique à haut niveau. Tout était propice pour m’amener vers ce métier, inconsciemment. On a toujours écouté beaucoup de musique à la maison : aujourd’hui je suis rarement en silence chez moi, il y a toujours du son dans l’air.
Milka : Mon grand frère et sa copine de l’époque me faisaient découvrir les disques de leur génération. Ils avaient un pote à eux qui jouait dans un groupe sur Bordeaux. Il avait joué avec un groupe qui débutait qui s’appelait NOIR DESIR… J’ai découvert avec eux la MANO NEGRA, les NEGRESSES VERTES… C’est ce qui m’a construit en tant qu’enfant du rock français, plus qu’enfant du métal.
Julian : Mes parents écoutent beaucoup de musique. Etant restaurateurs y avait toujours des piles de cds à la maison comme au restaurant pour soigner les ambiances. Je m’amusais à fouiner dedans. C’est comme ça que j’ai découvert Michael Jackson à 5 ans et qu’il reste encore aujourd’hui mon artiste préféré.
3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?
Ju : Un heureux hasard : au lycée, un copain de classe, Ludo, était bassiste et cherchait à monter un nouveau groupe. Il m’a demandé de venir jouer de la guitare et chanter avec lui, alors que je n’avais jamais fait ni l’un ni l’autre. Je me suis lancé et j’ai adoré ça. Je me suis rapidement tourné vers la composition, j’ai compris que c’était ce qui m’intéressait le plus. Par la suite, de nouveaux membres nous ont rejoints et Psykup était né, sans qu’on s’en rende vraiment compte et sans but particulier au début autre que de prendre du plaisir.
Milka : Petit, j’étais très complexé. Le fruit d’un divorce compliqué, une famille où le silence remplissait les vides. J’étais le rouquin tout maigre. On se foutait de mes cheveux, de ma peau, etc. J’étais ni le plus beau, ni le plus costaud, ni le plus courageux de la classe. J’ai pu m’épanouir en premier par les mots, qui étaient un peu ma seule porte de sortie pour exister socialement et psychologiquement. Quand on m’a proposé de venir faire du métal, j’ai dû voir là-dedans la possibilité de faire sortir tout un tas de choses intérieures.
Julian : C’est venu de fil en aiguille, d’abord il y a eu la passion pour la guitare à 15 ans et puis l’envie de vite jouer avec des copains. On m’a proposé de donner des cours de guitare à 23 ans. C’est là que j’ai décidé de choisir cette vie. A la base je devais terminer un master d’Allemand et probablement devenir prof.
4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ? Ce regard a t-il évolué ?
Ju : Ma sœur m’a encouragé, mes parents aussi, jusqu’à ce que la musique commence à vraiment prendre le pas sur les études. Là ça a coincé un peu avec eux, normal, et par-dessus le marché j’ai décidé de tout lâcher alors que j’étais en fac d’anglais. J’ai fait des petits boulots (notamment vendeur de magazines pour enfants !) tout en jouant le week-end, et j’ai fini par ne plus faire que de la musique. Mes parents ont quand même fini avec le temps par accepter et respecter mes choix de saltimbanque, ils m’ont beaucoup soutenu depuis, et adorent venir me voir en concert sur mes projets soul/funk. Si j’étais parent, je pense que je serais moi-même effrayé si mes enfants voulaient se lancer dans une profession artistique, surtout en ce moment !
Milka : Leur regard a beaucoup évolué. Ma mère avait l’impression que j’écoutais des cris de prisonniers juifs que des nazis torturaient, quand j’écoutais SEPULTURA ! A ce que je comprends avec du recul, quand on a commencé, quand j’avais 18 ans, jusqu’à 22 / 23 ans, ma famille voyait ça sans grande compréhension mais avec tolérance. J’étais l’ado qui prolonge sa crise en s’excitant avec des copains. Puis à 23 ans, on a gagné le tremplin du Printemps de Bourges en région, et un an plus tard, on jouait en tête d’affiche sur Toulouse et on réunissait 1100 personnes pour la sortie du Temps de la Réflexion. Mes parents ont vu un millier de personnes nous acclamer et chanter nos paroles. Ils étaient dans la salle et ils ont compris ce soir-là que quelque chose se passait.
Julian : J’ai la chance d’avoir les meilleurs parents du monde ! Ils ont toujours tout fait pour que je puisse avancer et évoluer dans la musique. Le seul deal c’était de continuer les études quand j’étais plus jeune. Maintenant ils sont toujours présents et s’intéressent à tout ce qu’on entreprend avec Psykup. Mon père vient souvent aux concerts, il arrive qu’on se fasse des virées à deux pour voir des artistes qu’on aime en commun.
5) Si vous n’aviez pas été artiste, qu’auriez-vous fait ? Avez-vous une passion parallèle ?
Ju : Ce n’est plus un secret, je suis un immense passionné de cinéma. A la base je voulais être critique de cinéma, écrivain ou avocat. J’ai toujours écrit depuis petit, des nouvelles, des scénarii de films, ou des articles dans des journaux que je créais à la maison et que je vendais aux voisins ! J’ai fait de la radio (avec mon collègue Matthieu d’ailleurs), j’ai créé une page cinéma dans un journal qui tirait à 5000 exemplaires à Toulouse quand j’avais 20 ans. Et puis longtemps après j’ai écrit des analyses de film sur le site L’encyclopédie du cinéma fantastique pour mon ami Gilles Penso. Et j’ai fini par atterrir dans le fameux magazine L’écran Fantastique qui est une véritable institution depuis 50 ans. Je suis donc comblé. J’ai un projet aussi concernant le cinéma qui me tient à cœur et dont on reparlera peut-être un jour.
Milka : J’ai fait des études poussées d’histoire. J’aurais pu être prof. Ça manquait un peu de piment pour l’hyperactif que j’étais même si ça aurait pu se faire. Ou journaliste. J’ai raté Sciences Po à l’époque où je me destinais à ça. Peut-être dans la presse écrite, ou à la radio. On a d’ailleurs fait des émissions radio pendant 4 ans avec les PSYKUP avec pas mal de succès et j’adorais ce média. J’adorais l’ambiance, la magie autour de la voix sans image.
Julian : Je pense que j’aurais fait quelque chose dans l’enseignement. Ça me plaît bien d’être au contact des gens et de pouvoir aider. J’aime bien le sport aussi, c’est quelque chose qui m’accompagne depuis toujours. C’est un bon moyen de se vider la tête ou de se forger un mental. Pour finir y a forcement l’art de la table aussi. J’aime beaucoup la cuisine, je pense que c’est étroitement lié avec l’histoire de mes parents.
6) Que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du métal (public, artistes, techniciens, médias…) ?
La parole des femmes se libère peu à peu dans toute la société (harcèlements, agressions sexuelles…), le milieu métal ne faisant pas exception, comment pouvons-nous accompagner cet élan ?
Ju : Depuis toujours, dans Psykup et mes autres groupes, nous défendons la place de la femme dans la musique et combattons les clichés machistes malheureusement liés au métal et au rock en général, par notre attitude générale et notre imagerie très éloignée de la toute-puissance masculine à la Manowar. Depuis quelques années, la parole se libère en effet au sujet des inégalités hommes/femmes et des violences sexuelles, et c’est une excellente chose, c’est pas trop tôt ! Il faut encourager cette parole le plus possible et sanctionner lourdement tous ceux qui profitent de leur position ou de leur sexe.
Milka : Les femmes sont sous-représentées. Le milieu métal était un milieu sacrément machiste. On oublie trop souvent le passé mais les références qui ont régné pendant des décennies n’ont pas une vision sur les femmes particulièrement intéressante, positive ou bienveillante. On semble oublier que MOTORHEAD, les GUNS, MANOWAR, tout cela, c’était pas neutre du point de vue de l’émancipation des nanas, ça ne poussait pas dans le bon sens. Les meufs c’était des « esclaves », selon le batteur de FAITH NO MORE qui était horrifié du sort qu’on leur réservait lors d’une tournée des GUNS où il étaient en support. Heureusement, il y a eu une nouvelle génération de groupes avec des mentalités plus modernes qui ont commencé à faire évoluer les mentalités, mais tout cela était très lent. On peut accompagner cet élan en évitant d’utiliser l’image de la femme comme « femme-objet » dans tous nos éléments visuels. Dans les paroles. Dans les lives. Je pense aussi qu’il y a quelque chose à faire au niveau de l’éducation. Les nanas sont sous-représentés dans les écoles de musique, au bout d’un certain âge. Les petites filles font autant de musique que les petits garçons, puis, quand on commence à vouloir faire des groupes de musique, etc, leur place n’est plus la même. Peut-être les parents ont-ils eux-mêmes peur, comme si le rock ou le métal, ce n’était pas une place pour une fille. Alors que j’ai toujours trouvé que les filles apportaient socialement un truc super dans un groupe. Les gars se comportent pas pareil. Il peut y avoir une sensibilité différente, un rapport aux autres différents, et tout cela est positif.
Julian : Pour être franc je me pose pas trop cette question. Il me semble que c’est tout simplement normal qu’il y ait des femmes dans le monde du metal comme il y en a dans tous les secteurs. Pour ma part j’ai toujours joué avec une batteuse (Léa dans Dwail). Je pense qu’il ne faut pas trop mettre l’accent sur le coté extraordinaire de la chose, c’est le moyen le plus rapide et le plus sûr pour que cela devienne quelque chose d’évident et de commun aux yeux de tout le monde. Concernant la libération de la parole, il faut être à l’écoute le plus possible et ne pas hésiter à éclaircir les situations si il y a le moindre doute. Il faut continuer à aller dans ce sens pour qu’il n’y ait plus de déséquilibre ou d’actes intolérables.
7) Difficile d’éviter le sujet en ce moment : comment vivez-vous la crise sanitaire actuelle (Covid-19) ? Quel regard portez-vous sur ces événements ?
Ju : J’essaye de garder la tête froide et le moral positif, en me concentrant sur le travail et en essayant de propager des bonnes vibrations autour de moi et en direction de mes partenaires professionnels. Le nouvel album de Psykup a été enregistré au tout début de la crise sanitaire, le mix a été fait à distance en confinement, là on prépare la tournée comme on peut sans savoir exactement ce qu’il va se passer l’année prochaine… C’est parfois lourd à gérer, il y a des incohérences gouvernementales, mais ça oblige à se renouveler, à envisager la musique différemment et à se recentrer sur l’essentiel, à savoir la musique et notre foi en elle, notre foi les uns dans les autres aussi. J’ai toute confiance dans mes compagnons de route, qui sont des artistes et des humains accomplis.
Milka : On va éviter de jouer aux épidémiologistes de comptoir. La seule chose que je peux dire, étant connecté de par une partie de mon travail, avec des professionnels de la santé mentale (psy etc), c’est qu’on oublie tout ce pan du problème avec cette pandémie. On évite des morts et des malades, mais on est en train de voir grimper en flèche le nombre de dépressions, de violences familiales, de divorces, et de suicides. Tout cela n’est pas anodin : mettre des masques à longueur de temps, ne plus se toucher, ne plus voir ses proches, et surtout répandre la peur à grands coups de médias. La santé mentale devrait être prise en compte dans les processus de décision globale, les psys devraient être à la même table que les biologistes, les épidémiologistes. On va avoir besoin plus que jamais de la culture pour alléger la vie des gens, les égayer, les faire voyager, les faire rire, les faire vibrer, mais ce pan là du problème n’est que trop peu pris en compte.
Julian : Bizarrement, plutôt bien. Avec Psykup on a pu terminer l’enregistrement du nouvel album, bien le mixer et faire les choses avec plus de temps que prévu. D’un point de vue personnel je me sens chanceux, les cours n’ont pas été trop impactés et j’ai plus de temps pour travailler d’autres techniques, d’autres facettes de la musique. C’est sûr qu’il faut vouloir s’adapter sinon on peut subir la situation. Pour ce qui est de la partie live, là c’est une autre histoire. Comme beaucoup d’autres je meurs d’envie de retourner jouer sur scène et de pouvoir faire mon métier en live mais d’un autre coté je veux aussi bien protéger ceux qui sont fragiles. On est tous dans le même bateau, du coup ça me fait relativiser. Plus vite on adopte les bons gestes et on joue le jeu, plus vite on sera sorti de tout ça. On a de la chance d’avoir quand même pas mal d’aides et d’avoir cette année blanche. Comparé à certains pays on est pas les plus à plaindre. Maintenant on attend de voir comment tout ça va se régler et on fera les comptes à la fin.
8) Un peu de légèreté : quelles chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?
Ju : Je le dis souvent : je ne connais pas la notion de plaisir coupable, j’aime ou je n’aime pas, sans honte aucune, que ce soit en cinéma ou en musique. Donc pour te répondre, j’aime remuer mes fesses sur le dernier single de Cardi B., WAP, qui est complètement crétin et vulgaire dans le texte (je te laisse chercher la signification de cet acronyme) mais qui est aussi hyper accrocheur. J’aime également beaucoup le premier album de Christine And The Queens, artiste qu’il est de bon ton de critiquer en ce moment. Je l’ai vu en live deux fois, c’est une sacrée performeuse et une excellente chanteuse, en plus d’être bourrée d’humour.
Milka : J’adorais la chanson Troisième Sexe d’INDOCHINE. Et j’adore les premiers disques de CHRISTINE AND THE QUEENS. C’est donc naturellement que j’ai trouvé leur réunion cohérente, évidente, même si les haters vont pointer du doigt le côté malin de l’histoire. Tant mieux s’ils gagnent du public tous les deux ! Arrêtez de faire les jaloux et concentrez vous sur ce que vous aimez. Moi, j’aime ce texte, que je trouve important, pour la vision de l’égalité des sexes dans notre société justement, pour parler de la part fragile au fond de nous, etc. Donc 3SEX avec beaucoup de fierté 😉
Julian : Pfff… il y en a tellement… mais je dirai Wannabe des Spices Girls !
9) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?
Ju : Le plus dingue émotionnellement, ça restera notre concert à Casablanca devant 10000 métalleux africains à fond ! Inoubliable. Le plus dingue au rayon glauque, c’est lors d’un concert en Ariège avec Sidilarsen il y a bien longtemps, dans une salle des fêtes qui a été assaillie par des teufeurs complètement défoncés. Ils se sont mis tout devant, nous ont insultés pendant qu’on jouait, puis l’un d’eux s’est délibérément ouvert le crâne sur le bord de scène, jusqu’à tomber raide au milieu des gens, laissant une flaque de sang à mes pieds. Puis il s’est relevé, a étalé le sang sur son visage et s’est mis à courir après un public terrifié. On a arrêté le concert et on a tenté de les raisonner. Ambiance !
Milka : Lors d’un concert de PSYKUP, une amie que je n’avais pas vu depuis des années est montée sur scène pendant un morceau, sans que je le voie.. Elle s’est approchée de moi pendant que je chantais, la public l’a vue arriver pas moi. Et elle m’a roulé une grosse galoche dès que je me suis retourné… J’étais extrêmement surpris ! J’ai croisé le regard amusé des copains, j’hallucinais aussi… Ça fait très « anecdote » typique des mythes du rock’n roll !
Julian : Pour le coté fun et déjanté je dirais sans hésiter les Party Bus avec Dwail. On partait avec 50 personnes (amis ou fans) dans un même bus sur un ou deux jours. On faisait vraiment des bamboches de l’enfer. Pour le coté musical, le Hellfest avec Psykup ou jouer dans un stade à Casablanca avec Klone.
10) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous à de jeunes artistes pour avancer ?
Ju : Toujours faire les choses sincèrement et rester soi-même, envers et contre tous, au mépris des modes. Méfiez-vous des tendances, c’est la plaie du monde artistique !
Milka : De se faire plaisir sur scène ! Surtout de ne pas se préoccuper de leurs likes sur les réseaux. D’abord qu’ils cherchent à être fiers d’eux, de ce qu’ils proposent comme nouveau son. Si vos potes vous disent que c’est génial ce que vous faites, alors que vous, vous êtes pas convaincus, écoutez-vous ! Ecrivez, raturez, recommencez, répétez, enregistrez-vous, recommencez, modifiez… n’arrêtez que quand vous vous direz : là, c’est trop cool !
Julian : De faire les choses sérieusement en y prenant du plaisir. De ne pas lâcher et de toujours garder un petit coté rêveur.
Confessions recueillies par Line-Rose, pour BRING OUT.

Nouvel album “Hello Karma!” disponible en digipack et en édition vinyle.
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