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Confessions de Psykup

Confessions de Psykup

Pour bien commencer 2021, BRING OUT recueille les confessions de Psykup, groupe culte de metal toulousain hors normes !

Hello les gars, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.

1) Pour commencer, parlez-moi d’un groupe émergent que vous défendez ? Qu’est-ce qui vous touche chez eux ?

Ju (guitare-chant) : Je suis très fan de LINE, groupe toulousain constitué d’excellents musiciens de divers horizons, qui savent mettre leur technique au service de la musicalité et d’un univers enchanteur aux influences très variées. Je vous conseille notamment de regarder leurs vidéos live, inventives à souhait. J’aime leur personnalité, leur fraîcheur, et leurs qualités d’interprétation, à fleur de peau.

Milka (chant) : LOS DISIDENTOS DEL SUCIO MOTEL. Je ne sais pas si on peut dire s’ils sont « émergents » car ce ne sont pas des lapins de 6 semaines, mais c’est un groupe qui mérite un plus grand développement. On a croisé leur route avec PSYKUP sur une date. De chouettes gars, dont j’ai eu la chance d’écouter le nouvel album qu’ils vont bientôt sortir. Et j’ai été soufflé par la qualité des compositions et du son. Les voix sont magnifiques. Souvent dans ce genre d’esthétique un peu prog, je trouve les chanteurs un peu vocalisants et précieux. Là, pas du tout, on arrive à un superbe équilibre entre un post-métal moderne et un rock stoner direct et spontané.

Julian (basse) : En ce moment j’écoute Polyphia. C’est un groupe récent mais pas émergent vu leur succès. Leur musique m’a touché, une sorte de metal ou math-rock très technique qui revient à un accordage standard en ce qui concerne les guitares. J’ai aimé cette vision, y a aussi un gros travail sur le son des instruments. Pour moi ça reflète bien l’air du temps, tout en se reconnectant à des sonorités plus “naturelles”.

2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?

Ju : Mon père (par ailleurs excellent danseur) adorait le rock et la soul sixties, et ma mère était fan des Beatles et de Ray Charles. Mon grand-père maternel était amateur de musique classique, il a contaminé ma grande sœur qui du coup est devenue soprano lyrique à haut niveau. Tout était propice pour m’amener vers ce métier, inconsciemment. On a toujours écouté beaucoup de musique à la maison : aujourd’hui je suis rarement en silence chez moi, il y a toujours du son dans l’air.

Milka : Mon grand frère et sa copine de l’époque me faisaient découvrir les disques de leur génération. Ils avaient un pote à eux qui jouait dans un groupe sur Bordeaux. Il avait joué avec un groupe qui débutait qui s’appelait NOIR DESIR… J’ai découvert avec eux la MANO NEGRA, les NEGRESSES VERTES… C’est ce qui m’a construit en tant qu’enfant du rock français, plus qu’enfant du métal.

Julian : Mes parents écoutent beaucoup de musique. Etant restaurateurs y avait toujours des piles de cds à la maison comme au restaurant pour soigner les ambiances. Je m’amusais à fouiner dedans. C’est comme ça que j’ai découvert Michael Jackson à 5 ans et qu’il reste encore aujourd’hui mon artiste préféré.

3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?

Ju : Un heureux hasard : au lycée, un copain de classe, Ludo, était bassiste et cherchait à monter un nouveau groupe. Il m’a demandé de venir jouer de la guitare et chanter avec lui, alors que je n’avais jamais fait ni l’un ni l’autre. Je me suis lancé et j’ai adoré ça. Je me suis rapidement tourné vers la composition, j’ai compris que c’était ce qui m’intéressait le plus. Par la suite, de nouveaux membres nous ont rejoints et Psykup était né, sans qu’on s’en rende vraiment compte et sans but particulier au début autre que de prendre du plaisir.

Milka : Petit, j’étais très complexé. Le fruit d’un divorce compliqué, une famille où le silence remplissait les vides. J’étais le rouquin tout maigre. On se foutait de mes cheveux, de ma peau, etc. J’étais ni le plus beau, ni le plus costaud, ni le plus courageux de la classe. J’ai pu m’épanouir en premier par les mots, qui étaient un peu ma seule porte de sortie pour exister socialement et psychologiquement. Quand on m’a proposé de venir faire du métal, j’ai dû voir là-dedans la possibilité de faire sortir tout un tas de choses intérieures.

Julian : C’est venu de fil en aiguille, d’abord il y a eu la passion pour la guitare à 15 ans et puis l’envie de vite jouer avec des copains. On m’a proposé de donner des cours de guitare à 23 ans. C’est là que j’ai décidé de choisir cette vie. A la base je devais terminer un master d’Allemand et probablement devenir prof. 

4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ? Ce regard a t-il évolué ?

Ju : Ma sœur m’a encouragé, mes parents aussi, jusqu’à ce que la musique commence à vraiment prendre le pas sur les études. Là ça a coincé un peu avec eux, normal, et par-dessus le marché j’ai décidé de tout lâcher alors que j’étais en fac d’anglais. J’ai fait des petits boulots (notamment vendeur de magazines pour enfants !) tout en jouant le week-end, et j’ai fini par ne plus faire que de la musique. Mes parents ont quand même fini avec le temps par accepter et respecter mes choix de saltimbanque, ils m’ont beaucoup soutenu depuis, et adorent venir me voir en concert sur mes projets soul/funk. Si j’étais parent, je pense que je serais moi-même effrayé si mes enfants voulaient se lancer dans une profession artistique, surtout en ce moment ! 

Milka : Leur regard a beaucoup évolué. Ma mère avait l’impression que j’écoutais des cris de prisonniers juifs que des nazis torturaient, quand j’écoutais SEPULTURA ! A ce que je comprends avec du recul, quand on a commencé, quand j’avais 18 ans, jusqu’à 22 / 23 ans, ma famille voyait ça sans grande compréhension mais avec tolérance. J’étais l’ado qui prolonge sa crise en s’excitant avec des copains. Puis à 23 ans, on a gagné le tremplin du Printemps de Bourges en région, et un an plus tard, on jouait en tête d’affiche sur Toulouse et on réunissait 1100 personnes pour la sortie du Temps de la Réflexion. Mes parents ont vu un millier de personnes nous acclamer et chanter nos paroles. Ils étaient dans la salle et ils ont compris ce soir-là que quelque chose se passait.

Julian : J’ai la chance d’avoir les meilleurs parents du monde ! Ils ont toujours tout fait pour que je puisse avancer et évoluer dans la musique. Le seul deal c’était de continuer les études quand j’étais plus jeune. Maintenant ils sont toujours présents et s’intéressent à tout ce qu’on entreprend avec Psykup. Mon père vient souvent aux concerts, il arrive qu’on se fasse des virées à deux pour voir des artistes qu’on aime en commun.

5) Si vous n’aviez pas été artiste, qu’auriez-vous fait ? Avez-vous une passion parallèle ?

Ju : Ce n’est plus un secret, je suis un immense passionné de cinéma. A la base je voulais être critique de cinéma, écrivain ou avocat. J’ai toujours écrit depuis petit, des nouvelles, des scénarii de films, ou des articles dans des journaux que je créais à la maison et que je vendais aux voisins ! J’ai fait de la radio (avec mon collègue Matthieu d’ailleurs), j’ai créé une page cinéma dans un journal qui tirait à 5000 exemplaires à Toulouse quand j’avais 20 ans. Et puis longtemps après j’ai écrit des analyses de film sur le site L’encyclopédie du cinéma fantastique pour mon ami Gilles Penso. Et j’ai fini par atterrir dans le fameux magazine L’écran Fantastique qui est une véritable institution depuis 50 ans. Je suis donc comblé. J’ai un projet aussi concernant le cinéma qui me tient à cœur et dont on reparlera peut-être un jour.

Milka : J’ai fait des études poussées d’histoire. J’aurais pu être prof. Ça manquait un peu de piment pour l’hyperactif que j’étais même si ça aurait pu se faire. Ou journaliste. J’ai raté Sciences Po à l’époque où je me destinais à ça. Peut-être dans la presse écrite, ou à la radio. On a d’ailleurs fait des émissions radio pendant 4 ans avec les PSYKUP avec pas mal de succès et j’adorais ce média. J’adorais l’ambiance, la magie autour de la voix sans image.

Julian : Je pense que j’aurais fait quelque chose dans l’enseignement. Ça me plaît bien d’être au contact des gens et de pouvoir aider. J’aime bien le sport aussi, c’est quelque chose qui m’accompagne depuis toujours. C’est un bon moyen de se vider la tête ou de se forger un mental.  Pour finir y a forcement l’art de la table aussi. J’aime beaucoup la cuisine, je pense que c’est étroitement lié avec l’histoire de mes parents. 

6) Que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du métal (public, artistes, techniciens, médias…) ?
La parole des femmes se libère peu à peu dans toute la société (harcèlements, agressions sexuelles…), le milieu métal ne faisant pas exception, comment pouvons-nous accompagner cet élan ?

Ju : Depuis toujours, dans Psykup et mes autres groupes, nous défendons la place de la femme dans la musique et combattons les clichés machistes malheureusement liés au métal et au rock en général, par notre attitude générale et notre imagerie très éloignée de la toute-puissance masculine à la Manowar. Depuis quelques années, la parole se libère en effet au sujet des inégalités hommes/femmes et des violences sexuelles, et c’est une excellente chose, c’est pas trop tôt ! Il faut encourager cette parole le plus possible et sanctionner lourdement tous ceux qui profitent de leur position ou de leur sexe.

Milka : Les femmes sont sous-représentées. Le milieu métal était un milieu sacrément machiste. On oublie trop souvent le passé mais les références qui ont régné pendant des décennies n’ont pas une vision sur les femmes particulièrement intéressante, positive ou bienveillante. On semble oublier que MOTORHEAD, les GUNS, MANOWAR, tout cela, c’était pas neutre du point de vue de l’émancipation des nanas, ça ne poussait pas dans le bon sens. Les meufs c’était des « esclaves », selon le batteur de FAITH NO MORE qui était horrifié du sort qu’on leur réservait lors d’une tournée des GUNS où il étaient en support. Heureusement, il y a eu une nouvelle génération de groupes avec des mentalités plus modernes qui ont commencé à faire évoluer les mentalités, mais tout cela était très lent. On peut accompagner cet élan en évitant d’utiliser l’image de la femme comme « femme-objet » dans tous nos éléments visuels. Dans les paroles. Dans les lives. Je pense aussi qu’il y a quelque chose à faire au niveau de l’éducation. Les nanas sont sous-représentés dans les écoles de musique, au bout d’un certain âge. Les petites filles font autant de musique que les petits garçons, puis, quand on commence à vouloir faire des groupes de musique, etc, leur place n’est plus la même. Peut-être les parents ont-ils eux-mêmes peur, comme si le rock ou le métal, ce n’était pas une place pour une fille. Alors que j’ai toujours trouvé que les filles apportaient socialement un truc super dans un groupe. Les gars se comportent pas pareil. Il peut y avoir une sensibilité différente, un rapport aux autres différents, et tout cela est positif. 

Julian : Pour être franc je me pose pas trop cette question. Il me semble que c’est tout simplement normal qu’il y ait des femmes dans le monde du metal comme il y en a dans tous les secteurs. Pour ma part j’ai toujours joué avec une batteuse (Léa dans Dwail). Je pense qu’il ne faut pas trop mettre l’accent sur le coté extraordinaire de la chose, c’est le moyen le plus rapide et le plus sûr pour que cela devienne quelque chose d’évident et de commun aux yeux de tout le monde. Concernant la libération de la parole, il faut être à l’écoute le plus possible et ne pas hésiter à éclaircir les situations si il y a le moindre doute. Il faut continuer à aller dans ce sens pour qu’il n’y ait plus de déséquilibre ou d’actes intolérables.

7) Difficile d’éviter le sujet en ce moment : comment vivez-vous la crise sanitaire actuelle (Covid-19) ? Quel regard portez-vous sur ces événements ?

Ju : J’essaye de garder la tête froide et le moral positif, en me concentrant sur le travail et en essayant de propager des bonnes vibrations autour de moi et en direction de mes partenaires professionnels. Le nouvel album de Psykup a été enregistré au tout début de la crise sanitaire, le mix a été fait à distance en confinement, là on prépare la tournée comme on peut sans savoir exactement ce qu’il va se passer l’année prochaine… C’est parfois lourd à gérer, il y a des incohérences gouvernementales, mais ça oblige à se renouveler, à envisager la musique différemment et à se recentrer sur l’essentiel, à savoir la musique et notre foi en elle, notre foi les uns dans les autres aussi. J’ai toute confiance dans mes compagnons de route, qui sont des artistes et des humains accomplis. 

Milka : On va éviter de jouer aux épidémiologistes de comptoir. La seule chose que je peux dire, étant connecté de par une partie de mon travail, avec des professionnels de la santé mentale (psy etc), c’est qu’on oublie tout ce pan du problème avec cette pandémie. On évite des morts et des malades, mais on est en train de voir grimper en flèche le nombre de dépressions, de violences familiales, de divorces, et de suicides. Tout cela n’est pas anodin : mettre des masques à longueur de temps, ne plus se toucher, ne plus voir ses proches, et surtout répandre la peur à grands coups de médias. La santé mentale devrait être prise en compte dans les processus de décision globale, les psys devraient être à la même table que les biologistes, les épidémiologistes. On va avoir besoin plus que jamais de la culture pour alléger la vie des gens, les égayer, les faire voyager, les faire rire, les faire vibrer, mais ce pan là du problème n’est que trop peu pris en compte.

Julian : Bizarrement, plutôt bien. Avec Psykup on a pu terminer l’enregistrement du nouvel album, bien le mixer et faire les choses avec plus de temps que prévu. D’un point de vue personnel je me sens chanceux, les cours n’ont pas été trop impactés et j’ai plus de temps pour travailler d’autres techniques, d’autres facettes de la musique. C’est sûr qu’il faut vouloir s’adapter sinon on peut subir la situation. Pour ce qui est de la partie live, là c’est une autre histoire. Comme beaucoup d’autres je meurs d’envie de retourner jouer sur scène et de pouvoir faire mon métier en live mais d’un autre coté je veux aussi bien protéger ceux qui sont fragiles. On est tous dans le même bateau, du coup ça me fait relativiser. Plus vite on adopte les bons gestes et on joue le jeu, plus vite on sera sorti de tout ça. On a de la chance d’avoir quand même pas mal d’aides et d’avoir cette année blanche. Comparé à certains pays on est pas les plus à plaindre. Maintenant on attend de voir comment tout ça va se régler et on fera les comptes à la fin. 

 8) Un peu de légèreté : quelles chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?

Ju : Je le dis souvent : je ne connais pas la notion de plaisir coupable, j’aime ou je n’aime pas, sans honte aucune, que ce soit en cinéma ou en musique. Donc pour te répondre, j’aime remuer mes fesses sur le dernier single de Cardi B., WAP, qui est complètement crétin et vulgaire dans le texte (je te laisse chercher la signification de cet acronyme) mais qui est aussi hyper accrocheur. J’aime également beaucoup le premier album de Christine And The Queens, artiste qu’il est de bon ton de critiquer en ce moment. Je l’ai vu en live deux fois, c’est une sacrée performeuse et une excellente chanteuse, en plus d’être bourrée d’humour.

Milka : J’adorais la chanson Troisième Sexe d’INDOCHINE. Et j’adore les premiers disques de CHRISTINE AND THE QUEENS. C’est donc naturellement que j’ai trouvé leur réunion cohérente, évidente, même si les haters vont pointer du doigt le côté malin de l’histoire. Tant mieux s’ils gagnent du public tous les deux ! Arrêtez de faire les jaloux et concentrez vous sur ce que vous aimez. Moi, j’aime ce texte, que je trouve important, pour la vision de l’égalité des sexes dans notre société justement, pour parler de la part fragile au fond de nous, etc. Donc 3SEX avec beaucoup de fierté 😉

Julian : Pfff… il y en a tellement… mais je dirai Wannabe des Spices Girls !

9) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?

Ju : Le plus dingue émotionnellement, ça restera notre concert à Casablanca devant 10000 métalleux africains à fond ! Inoubliable. Le plus dingue au rayon glauque, c’est lors d’un concert en Ariège avec Sidilarsen il y a bien longtemps, dans une salle des fêtes qui a été assaillie par des teufeurs complètement défoncés. Ils se sont mis tout devant, nous ont insultés pendant qu’on jouait, puis l’un d’eux s’est délibérément ouvert le crâne sur le bord de scène, jusqu’à tomber raide au milieu des gens, laissant une flaque de sang à mes pieds. Puis il s’est relevé, a étalé le sang sur son visage et s’est mis à courir après un public terrifié. On a arrêté le concert et on a tenté de les raisonner. Ambiance ! 

Milka : Lors d’un concert de PSYKUP, une amie que je n’avais pas vu depuis des années est montée sur scène pendant un morceau, sans que je le voie.. Elle s’est approchée de moi pendant que je chantais, la public l’a vue arriver pas moi. Et elle m’a roulé une grosse galoche dès que je me suis retourné… J’étais extrêmement surpris ! J’ai croisé le regard amusé des copains, j’hallucinais aussi… Ça fait très « anecdote » typique des mythes du rock’n roll !

Julian : Pour le coté fun et déjanté je dirais sans hésiter les Party Bus avec Dwail. On partait avec 50 personnes (amis ou fans) dans un même bus sur un ou deux jours. On faisait vraiment des bamboches de l’enfer. Pour le coté musical, le Hellfest avec Psykup ou jouer dans un stade à Casablanca avec Klone.

10) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous à de jeunes artistes pour avancer ?

Ju : Toujours faire les choses sincèrement et rester soi-même, envers et contre tous, au mépris des modes. Méfiez-vous des tendances, c’est la plaie du monde artistique !

Milka : De se faire plaisir sur scène ! Surtout de ne pas se préoccuper de leurs likes sur les réseaux. D’abord qu’ils cherchent à être fiers d’eux, de ce qu’ils proposent comme nouveau son. Si vos potes vous disent que c’est génial ce que vous faites, alors que vous, vous êtes pas convaincus, écoutez-vous ! Ecrivez, raturez, recommencez, répétez, enregistrez-vous, recommencez, modifiez… n’arrêtez que quand vous vous direz : là, c’est trop cool !

Julian : De faire les choses sérieusement en y prenant du plaisir. De ne pas lâcher et de toujours garder un petit coté rêveur.

Confessions recueillies par Line-Rose, pour BRING OUT.

Nouvel album “Hello Karma!” disponible en digipack et en édition vinyle.

Retrouvez Psykup sur :

Site internet : https://www.psykup.net/
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Confessions d’Ulvånd

Confessions d’Ulvånd

Aujourd’hui BRING OUT recueille les confessions dUlvånd, groupe de dark metal toulousain !

Salut à tou.te.s, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.

1) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?

Serge : Ma mère a toujours écouté de la musique mais surtout pas du Rock, du coup mes premiers souvenirs musicaux sont des chansons d’artistes de musique Mariachi et des chansons populaires d’Amérique Latine. Ensuite je suis venu au Rock grâce au fait que mon père, qui était chauffeur de transport en commun, ait trouvé dans son bus un vinyle Live de The Who (The Who Live at Leeds) quand j’avais environ 12 ans. Je suis immédiatement tombé sous le charme de cette musique sauvage et puissante. Dans les années qui ont suivi, avec mon meilleur ami en Espagne, j’ai découvert des groupes comme Scorpions, Judas, Maiden. Nous écoutions en boucle les albums que possédait sa sœur qui était une grande fan de Hard Rock et de Heavy, on s’amusait même à faire des playbacks avec des raquettes en guise de guitares!(rires)

Wil : Quand j’étais petit, les premiers vinyls de Goldorak, Michael Jackson, ACDC, Telephone, Trust, David Bowie, Madonna que j’usais jusqu’à la corde, Brel, Brassens, plus tard Rush, Pink Floyd, Marillion, beaucoup de styles différents qui ont naturellement développé chez moi un goût pour la musique au sens large. Mon premier concert a été celui d’un groupe de hard rock qui s’appelait HEP dans une salle des fêtes d’un petit village quand j’avais environ 8-9 ans. Cela a été une révélation !

Béran : J’ai toujours adoré la musique. Moi aussi j’ai été bercée petite par Brel, Brassens, Ferré, Gainsbourg, Renaud et Bobby Lapointe. Vers 4-5 ans, je chantais déjà les textes de ces grands auteurs à tue-tête sans en comprendre le sens. Puis j’ai eu ma période Madonna vers 7-8 ans, là je m’entraînais carrément à chanter devant ma glace avec ma brosse à cheveux en guise de micro…(et tout ceci en yaourt of course !). Dommage qu’il n’y ait pas eu de vidéo pour immortaliser ça ! J’ai également le souvenir de mes 1ers gros concerts : Jean-Michel Jarre et Dire Straits, c’était avec mon père, j’avais 13-14 ans, c’était magique.

2) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?

Wil : Avec Ulvånd on ne vit pas de notre musique. Nous avons des boulots plus communs et des vies de famille bien remplies. Pour ma part, c’est avant tout une passion, que ce soit en tant qu’auditeur ou acteur. Mais même si cela nous prend beaucoup de temps, cela ne nous empêche pas de créer et réaliser des projets comme ce premier E.P “The Origins”. Nous sommes amateurs mais nous avons cette fibre qui fait que nous avons envie de pousser le projet jusqu’au bout et de bien faire les choses avec nos moyens. A terme, nous espérons faire quelques dates.

Serge : La musique a toujours été ma passion, du coup j’ai très rapidement voulu évoluer dans un groupe et faire ma propre musique, ça s’est fait naturellement.

Béran : On ne peut pas réellement parler de choix de vie car contrairement à d’autres, ce n’est pas notre activité principale. Avec notre ancien groupe (ndlr Leiden), nous aurions aimé vivre de notre musique mais ça n’a pas été possible. Puis nous avons arrêté la musique pendant près de 10 ans et sommes passés à autre chose dans nos vies professionnelle et personnelle : boulot, enfants… aujourd’hui, nous revenons par passion car quelque chose nous manquait depuis toutes ces années… c’était la musique !

3) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ? Ce regard a t-il évolué ?

Serge : Mes parents n’écoutent pas du tout de Rock, du coup je n’ai jamais eu réellement de soutien de leur part même s’ils ne m’ont jamais empêché de jouer ou d’écouter ce qui me plaisait. Ils ne sont jamais venus me voir en concert et pendant longtemps, cela m’a contrarié, mais avec l’âge on fait la part des choses et maintenant, je pense que je serais même gêné s’ils venaient à un de mes concerts! J’ai peu de soutien au niveau familial en ce qui concerne la musique, mis à part ma compagne, ma sœur, quelques cousins et cousines. Par contre j’ai pas mal d’amis(es) qui me suivent, et c’est très encourageant et motivant pour moi.

Wil : Pour ce qui est de ma famille, mes parents n’ont jamais vraiment été des soutiens, je pense que c’est une question de culture musicale. Le metal peut paraître parfois très violent pour des oreilles peu habituées. Mais ma mère adore la musique, nous avons pu partager des choses et elle m’a transmis son sens du rythme et son oreille 😉. Mon frère et ma sœur m’ont toujours soutenu, ne serait-ce que par principe. Nous nous soutenons toujours à 200% entre nous et ils peuvent apprécier parfois quelques morceaux 🙂 .
Ma première famille musicale, ça a bien sûr été les membres de mes anciens groupes. Puis il y a eu le collectif Antistatic. C’est là que j’ai ressenti le plus grand soutien, le partage et l’entraide humaine avec un grand H.

Béran : Comme je te le disais tout à l’heure, on ne peut pas réellement parler de « vie d’artiste » vu que nous bossons tous à côté. Mes parents ont été très surpris quand j’ai commencé à chanter dans un groupe de métal et la pilule a eu parfois du mal à passer tant il y a de préjugés sur le style… n’appréciant pas particulièrement cette musique, ils sont tout de même venus me voir en concert et achètent également les albums pour me soutenir. Je pense qu’ils trouvent ça trop violent et que ça s’apparente davantage à du bruit pour eux (surtout quand Serge chante !), ma mère aime bien les parties où je chante mais je pense qu’elle n’est pas très objective… les jeunes de ma famille (sœur, frère, cousins, neveu, nièce) sont fans et ça fait bien plaisir. Les potes aussi nous encouragent et suivent notre actu ; tout comme Wilfried, j’ai particulièrement ressenti ce soutien quand nous faisions partie du collectif Antistatic avec notre ancien groupe.

4) Avez-vous une passion / activité parallèle ?

Serge : Honnêtement, ma seule véritable passion c’est la musique en général. Je suis très casanier, j’aime rester à la maison. J’ai un cercle d’amis proches, et j’aime beaucoup passer du temps avec eux à boire une bonne bière, écouter de la musique, refaire le monde ! Rien de très Rock’n’Roll quoi ! (rires)

Wil : Énormément. Le tennis, le graphisme, l’Univers, la boxe, le dessin, le VTT, voyager, j’aimerais apprendre la batterie, le piano, l’astrophysique, la planche à voile… Il me faudrait à peu près 10 vies supplémentaires pour tout faire, je suis prêt à faire un crédit sur 450 ans.

Béran : La musique est ma véritable passion. Je fais aussi du sport quand j’en ai le temps et m’adonne aux claquettes depuis peu (non, non, ce n’est pas une blague !). Sinon, j’adore aussi voyager et suis fan de séries, plus particulièrement les séries policières scandinaves.

5) Selon vous, pourquoi les femmes sont si peu représentées sur la scène metal ? Plus généralement, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du metal (public, artistes, techniciens, médias…) ?

Serge : Les femmes sont beaucoup plus présentes que dans les années 80 ou 90, même si elles restent largement minoritaires, ce qui est très dommage car les femmes ont amené une autre vision du métal, elles ont su donner une autre atmosphère au style. Elles ont grandement contribué à faire évoluer les mœurs dans un style qui était tout de même, il faut bien se l’avouer, bien macho ! Des artistes comme Lita Ford ou Doro, pour ne citer qu’elles, avaient une sacrée paire de bollocks pour s’imposer dans les années 80 !
Dans le public, je n’ai personnellement jamais vu de gestes déplacés ou des mots grossiers, même si je sais que ça arrive bien sûr, il y aura toujours un bon lourdeau pour faire des réflexions, mais c’est aussi à nous les hommes de mettre un terme à ce genre de comportements quand on en est témoin. Mais je trouve que dans l’ensemble, le public masculin dans le métal est plus respectueux des femmes que dans d’autres styles musicaux.

Wil : Je trouve qu’il y a beaucoup de femmes qui écoutent du metal en 2020. Beaucoup de groupes ont également dans leurs rangs des femmes, surtout en tant que chanteuses, peut être moins en tant qu’instrumentistes (contrairement à la musique classique, où il y a beaucoup de femmes instrumentistes par exemple). Le metal n’a pas de sexe, ceux qui pensent l’inverse sont en voie d’extinction. Perso, je n’en connais pas.
Sinon, pour l’anecdote, notre premier sonorisateur (dans notre ancien groupe Leiden) était en fait une sonorisatrice et nous ne nous sommes jamais posé la question quant à ses compétences en raison de son sexe. Pour ma part, je ne fais pas le compte du nombre de femmes, je pense par ailleurs que nous ne sommes pas tous pareils et nous sommes naturellement attirés par des choses différentes. Il y a par exemple plus de guitaristes homme que femme mais je ne vois pas le problème, à partir du moment où personne n’interdit à une femme de jouer de la guitare. Je suis pour la liberté totale et je pense que le cheminement doit être naturel et cela passe également par l’acceptation de l’altérité homme-femme.

Béran : De par la représentation qui est faite (dans les médias notamment), qui dit fan de métal dit forcément grand chevelu tatoué qui boit de la bière et montre ses fesses dans les concerts, cela doit rebuter certaines filles qui n’essayent même pas d’écouter ce type de musique. Je trouve qu’il y a quand même beaucoup de femmes qui écoutent du métal de nos jours.
Quant à la représentation, c’est vrai qu’il y a peu de musiciennes dans ce style, hormis au chant car de plus en plus de groupes estampillés « female voice » ont émergé depuis l’avènement de Theatre of tragedy et the Gathering dans les années 90. Il y a aussi eu des groupes exclusivement féminins comme Drain ou L7, mais on les compte sur les doigts de la main. Peut-être les femmes n’osent pas entrer dans cet univers qui, de prime abord, semble plutôt emprunt de testostérone et réservé aux hommes ? Pour ma part, je n’ai jamais eu de problèmes avec les autres musiciens masculins que j’ai pu rencontrer sur des dates, ils sont tous respectueux. Il m’est déjà arrivé en revanche d’entendre un « à poil ! » ou « t’es mariée ? » de la part d’un lourdingue du public, c’est assez agaçant, même si tu sais que le mec est à 2 grammes et que tu n’y prêtes pas attention. Mais bon, je pense que c’est le lot de tous les styles et que ce n’est pas propre au métal (c’est d’ailleurs récemment arrivé à Jenifer ! lol). Là où le sexisme bat son plein je pense, c’est davantage du côté des techniciens. Notre ancienne sonorisatrice était souvent prise de haut par les techniciens d’accueil des salles, ils pensaient tous, « c’est une nana, elle est forcément naze ». La pauvre devait vraiment s’imposer alors qu’elle était talentueuse. En général, ça ne durait pas trop longtemps, les mecs prenaient vite leur beigne en voyant ce dont elle était capable et la ramenaient moins par la suite…
Après le sexisme est dans la société donc il est forcément présent dans la musique (y a qu’à voir l’image de la femme dans les clips de certains groupes de rap, l’émergence du mouvement music.too et toutes les affaires sordides de harcèlement sexuel), mais je ne pense pas que le métal soit le style où il soit le plus ancré.

6) Difficile d’éviter le sujet en ce moment : comment vivez-vous la crise sanitaire actuelle (Covid-19) ? Quel regard portez-vous sur ces événements ?

Serge : Et bien je ne le vis pas trop mal, même si durant le confinement de mars c’était dur de ne pas pouvoir voir les gens que j’aime. J’en ai profité pour passer du temps avec mon fils, lire, écouter de la musique. Le plus grave, c’est surtout cette situation qui se dégrade et en particulier pour tous les gens du spectacle, ça m’inquiète réellement.

Wil : Je ne peux pas me plaindre, je n’ai perdu personne de proche à l’heure actuelle. Ceci étant dit, nous espérons tous que cela se terminera le plus rapidement possible. Pour que nous puissions reprendre les concerts en tant que spectateurs et musiciens. Les salles et artistes intermittents sont les plus touchés à l’heure actuelle, le sablier est en marche et il n’y a pas de solutions pour les musiques “debout”. On a plus qu’à espérer et soutenir les structures et les groupes comme on peut.
L’être humain devrait avoir beaucoup appris de cette pandémie, il devrait y avoir une énorme remise en question au niveau écologique. J’y ai un peu cru au début mais maintenant, je suis convaincu que ça ne changera rien et que nous allons dans le mur. La seule chose à faire est de faire reculer l’échéance du choc. C’est une vision pessimiste mais réaliste je pense. C’est d’autant plus difficile à accepter quand on a des enfants, ce qui est mon cas.

Béran : Je rejoins mes collègues pour ce qui est de l’inquiétude pour les intermittents, le spectacle debout, pour l’art et la culture en général sans oublier les petits commerçants, restaurateurs ou auto-entrepreneurs qui sont dans la galère. Que vont devenir tous ces gens si la situation sanitaire ne s’améliore pas ? La situation est vraiment anxiogène ; ce qui est le plus déstabilisant, je pense, c’est que l’on ne peut rien prévoir à l’avance et que tout est incertain. Personnellement, je suis pas mal perturbée par tout ça et inquiète pour mes proches.
Je trouve que cette crise en dit long sur la société actuelle et révèle les aspects les plus vils de l’humanité : entre ceux qui sont dans le déni, les conspirationnistes, les anti-masques d’un côté et les hypocondriaques et ceux qui font des excès de zèle et utilisent la crise à des fins politiques de l’autre, on ne sait plus où donner de la tête ni qui croire. La désinformation prime, les gens sont de plus en plus aigris et la société se divise de plus en plus. Cette situation me préoccupe énormément.

7) Un peu de légèreté : quelle chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?

Serge : Alors, pour le coup j’assume tout ce que j’écoute ! Mais le plus étrange peut-être c’est mon goût pour la musique Mariachi, souvenirs de mon enfance comme je te disais plus haut. J’écoute énormément de Flamenco aussi, je l’avoue avec une grande fierté ! (rires)

Wil : Haha ! Inavouable ? Je ne vois pas. Dans la catégorie plutôt drôle et moisi, à l’heure actuelle, je dirais Gilles Dor et Michel Vedette !

Béran : Moi j’assume tout ! Mais pour ce qui peut paraître étonnant au vu de la musique qu’on fait je citerais : Julien Doré, Demis Roussos, Michel Polnareff et Boby Lapointe.

8) Pour conclure : quel est le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en concert ?

Serge : Personnellement, je n’ai pas fait assez de concerts pour avoir une anecdote croustillante à raconter. Juste une fois, après un concert d’In Lupus Pacis, deux filles m’ont demandé si je pouvais parler avec “ma vraie voix”, j’ai été très surpris et je leur ai demandé “que voulez-vous que je vous dise ?” Du coup, elles sont parties en riant et en disant : “tu as entendu ? Il a parlé avec sa vraie voix !” Grand moment de solitude pour moi ! (rires)

Wil : Faire une reprise de Pierre Bachelet (Marionnettiste) en voix death metal en tant qu’invité du groupe Delicatessen dans un Bikini bien bondé. Je ne parlerai pas de la fois où j’ai commencé un concert sans son de guitare alors que ça fonctionnait 30 minutes avant de démarrer….digne d’un bon cauchemar de musicien 🙂.

Béran : Pour ma part, c’était avec notre ancien groupe, quand nous avions encore les machines sur CD. C’était à Colmar il me semble, tout allait bien quand tout à coup le CD s’est mis à sauter. Imagine-toi, tu es en train de chanter le milieu du couplet et ça passe direct au refrain ! Je ne sais pas comment nous avons fait, mais nous avons tous capté à temps et avons pu retomber sur nos pattes en mode « ni vu ni connu je t’embrouille ! » mais ce fut une grosse frayeur pour ma part.

Line-Rose, pour BRING OUT.

Leur E.P “The Origins” sorti en mars 2020 est disponible en digipack.

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Confessions de Carcariass

Confessions de Carcariass

Aujourd’hui BRING OUT recueille les confessions de Bebert, batteur de Carcariass, le groupe mythique de death/heavy metal français !

Salut Bebert, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.

1) Ultra Vomit a choisi de parler de vous sur BRING OUT, quel regard portez-vous sur eux ?

Bebert (batterie) : C’est vraiment sympa de leur part, et nous sommes touchés qu’un groupe comme Ultra Vomit apprécie notre dernier album. Perso j’ai vraiment bien aimé leur album Panzer Surprise, et sur scène c’est un vrai régal, nous les avions vu et rencontré au Hellfest 2017, ils méritent totalement leur succès.

2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?

Bebert : Quand j’avais 13 ans je suis tombé sur l’album de « Back In Black » d’AC/DC que ma mère avait, j’ai écouté et j’ai tout de suite accroché. Ensuite je me suis intéressé à Iron Maiden et là je suis devenu totalement fan de ce style musical…, l’autre truc qui m’a marqué c’est que nous avons commencé à écouter du death metal tout au début et ça c’était vraiment une époque géniale, tous les groupes qui sortaient étaient excellents (Death, Morbid Angel, Obituary, Grave, Entombed,…)… c’était une époque où en regardant la pochette et le nom du label tu étais sûr que la musique allait te plaire.

3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?

Bebert : Je ne parlerai pas de choix de vie mais plutôt d’état d’esprit, puisqu’on ne vit pas de la musique et que nous ne sommes pas non plus coupés du monde, certes la musique est très présente dans nos vies et il ne passe pas un jour sans que j’en écoute ou que je tapote un rythme inconsciemment toujours avec les doigts et les pieds… ce qui de temps en temps agace mon entourage… Par contre c’est vrai que lorsque j’ai commencé à écouter du métal je me suis tout de suite senti plus proche de gens qui écoutent le même style musical, car ils ont le même état d’esprit que moi, c’est aussi ça qui est fort dans ce style , c’est que tout de suite ça te fait une deuxième famille.

4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ? Ce regard a t-il évolué ?

Bebert : Ma famille ne supportait pas mes cheveux longs, hé oui à une époque j’ai eu les cheveux longs, comme tous les membres de Carcariass d’ailleurs, et pi je pense qu’au fil du temps mes parents ont vu que j’étais vraiment passionné, et ils m’ont laissé vivre ma passion,… pour des parents ça peut être rassurant de savoir que leur gosse est dans un local de répète plutôt que de faire le con sur une mobylette sur la route… ceci dit c’est con ce que je dis car ça ne nous a pas empêché de faire des conneries comme tout le monde, d’ailleurs en terme de soirée je crois que quand tu écoutes du métal tu fais encore des trucs plus dingues et débiles que ceux qui ne baignent pas dans ce style,…heureusement qu’à l’époque on avait pas les téléphones portables pour filmer nos soirées…on a fait des conneries mais ceci dit chez Carcariass il n’y a jamais eu de drogue.

5) Si vous n’aviez pas été artiste, qu’auriez-vous fait ? Avez-vous une passion parallèle ?

Bebert : En ce qui me concerne, je suis un peu gêné avec le terme artiste, pour ma part en tant que batteur je ne me considère pas comme artiste mais éventuellement comme un simple musicien, pour moi un artiste est quelqu’un qui créé une œuvre originale et dans la musique l’œuvre originale est la création de la mélodie et pas la partie rythmique qui accompagne la mélodie, je pense que si il y a un artiste dans Carcariass, c’est Pascal, qui est le guitariste et compositeur du groupe, c’est lui qui a une véritable démarche artistique et qui est l’artiste du groupe. Par contre on a tous des métiers parallèles, c’est sûr que quand nous avions 20 ans nous aurions rêvé de vivre de notre passion, mais au fil du temps et comme nous avons fait une pause de 10 ans au niveau des concerts (je me demande si c’est pas mieux ainsi, d’avoir son métier parallèle qui te permet d’avoir ton assise financière, de garder la musique comme passion au moins tu gardes cet esprit libre, tu ne dépends de personne) l’état d’esprit dans Carcariass a toujours été de faire la musique que nous avons envie d’entendre sans contraintes… Pour la passion parallèle, j’ai une attirance pour tout ce qui est sport extrême et à sensation en montagne et en mer comme plonger avec des requins peut-être est-ce dû au fait que Carcariass est un dérivé de « Carcharodon Carcharias » le nom latin du grand requin blanc.

6) Selon vous, pourquoi les femmes sont si peu représentées sur la scène metal ? Plus généralement, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du metal (public, artistes, techniciens, médias…) ?

Bebert : Bonne question, pour les raisons je ne saurai répondre, dans les années 90 j’aurais dit l’univers métal est très macho, je pense qu’aujourd’hui la situation a évolué avec de plus en plus de groupes qui ont des femmes au sein de leur formation,… mais je pense que le mieux c’est de faire un sondage auprès des filles…. et bien sûr c’est cool de voir des femmes aux concerts, dans les groupes et dans le monde du métal, surtout que beaucoup ont du talent et s’investissent dans le métal.

7) Difficile d’éviter le sujet en ce moment : comment vivez-vous la crise sanitaire actuelle (Covid-19) ? Quel regard portez-vous sur ces événements ?

Bebert : Ben c’est une belle merde, comme tout le monde on fait des apéros via les portables, on range et on nettoie, et puis on se dit que vivement qu’on en sorte. Le truc qui fait chier c’est de voir que tant de gens vont être économiquement dans la merde alors que c’est indépendant de leur volonté. C’est sûr que le confinement c’est incomparable avec ce qu’on vécut nos grands-parents avec la deuxième guerre mondiale mais c’est bien chiant quand même.

 8) Un peu de légèreté : quelle chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?

Bebert : J’écoute vraiment que du métal, j’ai vraiment du mal avec les autres styles de musique. Mais s’il faut citer quelque chose je dirais le morceau « Danse of the Knights » de Prokofiev, qui me fait penser aux intros de Dimmu Borgir.

9) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?

Bebert : Je pense que le truc le plus dingue a été de jouer au Hellfest, ça a été un moment mémorable, de jouer et de pouvoir discuter avec les groupes dont j’étais fan de puis petit comme Coroner, mais aussi le jour où le Hellfest te contact pour te demander si tu veux venir jouer, sur le moment tu demandes si ce n’est pas un pote qui te fait une blague… Ou sinon je sais pas si on peut dire que c’est « dingue » mais pendant un autre concert , la scène était un peu petite, j’étais tellement serré que mon siège de Batterie était au raz du bord de l’estrade, et pendant une chanson ça n’a pas loupé, je suis tombé de l’estrade en basculent en arrière comme une grosse merde , ce qui a arrêté le concert pendant quelques secondes…

10) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous à de jeunes artistes pour avancer ?

Bebert : Alors ce que je dirais aux jeunes artistes : Arrêtez tout de suite, mettez-vous à écouter de la musique plutôt que d’en jouer, vous n’aurez pas à vous faire chier à faire des kilomètres dans un petit van avec un bassiste qui pette et surtout à installer et à ranger le matos avant et après le concert… non je déconne, simplement je dirais que si vous avez une passion vivez là à fond, foncez !

Line-Rose, pour BRING OUT.

Leur album “Planet Chaos” sorti en décembre 2019 est disponible en digipack.

Retrouvez Carcariass sur :

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Confessions de Julien Truchan (Benighted)

Confessions de Julien Truchan (Benighted)

En cette période troublée par une crise sanitaire majeure, Julien Truchan, chanteur de BENIGHTED a gentiment accepté que je recueille quelques-unes de ses confessions en visio.

Merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂

 

⬇️ Par ici ⬇️

 

Réalisation + Montage vidéo : Line-Rose Hinojo
Jingle : Sylvain Sarrobert
Leur dernier album “Obscene Repressed” est disponible depuis le 10 avril 2020.

Retrouvez Benighted sur :

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Twitter : https://twitter.com/_BENIGHTED
YouTube : https://www.youtube.com/user/SeasonOfMistLabel/featured

Confessions de Shaârghot

Confessions de Shaârghot

Aujourd’hui BRING OUT recueille les confessions d’Etienne, chanteur de Shaârghot, groupe de metal éléctro/indus parisien.

Salut Etienne, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.

1) Pour commencer, parlez-moi d’un groupe émergent que vous défendez, qu’est-ce qui vous touche chez eux ?

Etienne (chant) : Ah c’est embêtant car j’en ai plusieurs en tête et le choix est vraiment difficile ! En général je parle pas mal de Moaan Exis ou de Horskh, mais là je braquerais bien le projecteur sur Machinalis Tarentulae ! Ce duo féminin composé de Justine (viol de Gambe / chant / Machines) et de Miss Z (ex Punish Yourself, percu / guitare / backing) est vraiment puissant en live et dégage quelque chose de mystique ! Ça peut paraître très surprenant à écouter comme ça de but en blanc, mais une fois sur les planches, le combo arrive à nous faire ressentir une énergie presque chamanique. C’est à la fois doux, violent, et torturé et malheureusement pas assez connu pour le moment… elles étaient au What The Fest de Montpellier l’année dernière, alors si vous avez l’occasion n’hésitez pas 😉

2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?

Etienne : J’ai un père ingénieur du son alors forcément… des concerts, des enregistrements, des mix et même parfois des tournées à l’étranger j’en ai vu un paquet… en revanche, je regrette vraiment qu’à l’époque mon père nous ai caché sa culture musicale pour les groupes extrêmes pour ne pas nous “emmerder avec”… du coup j’ai passé une bonne partie de mon enfance sans connaître grand chose aux différents courants musicaux. En revanche, certains artistes avaient attiré mon attention comme Peter Gabriel par exemple… certains albums fourmillent de petits détails qui au final (je m’en rends compte maintenant) ont un petit quelque chose d’Indus ! Difficile de ne pas y penser quand on écoute des morceaux comme Darkness ou Growing up ! Le traitement est juste dingue !

3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?

Etienne : Un tout je dirais… déjà le cinéma et les comics / BD. J’ai une imagination qui est basée sur les visuels. En général quand je compose de la musique, je n’entends pas seulement un son, je le vois. Il m’évoque quelque chose, une aiguille, de la rouille, un paysage… je suppose que c’est aussi pourquoi l’univers de Shaârghot est si chargé au niveau visuel, car pour moi il y a tout un film qui accompagne nos musiques, et c’est ce que j’essaie de reproduire dans nos clips !
Deuxième chose, j’adore les sons synthés, ça offre des possibilités incroyables ! J’ai toujours adoré les synthés et les années 90 m’ont laissé une sacrée trace, que ce soit pour les mélodies étranges et lancinantes des jeux vidéos de l’époque ou pour les sons très “Trance” qu’on trouvait dans la musique de cette époque.

 4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ?

Etienne : Mon père a très bien accueilli la chose. Il m’avait bien caché son jeu et son admiration pour les musiques plus extrêmes alors ça a été plus facile. On en est même venu à “bosser” ensemble, mais sans que ce soit véritablement calculé. Il venait parfois écouter ce qui passait dans ma piaule lorsque j’étais plus jeune et des fois il me demandait qui c’était car il aimait bien. Il se trouve qu’une fois je lui ai répondu “ah bah ça c’est mon nouveau projet que je fais avec un pote là”. Ça s’est reproduit 2-3 fois et puis un jour, il m’a proposé d’enregistrer car il avait 3 jours à tuer devant lui. J’ai accepté et ça a commencé comme ça haha !
On s’est toujours très bien entendus musicalement alors les choses allaient très vite car on se comprenait facilement. Et encore aujourd’hui nous travaillons ensemble et il m’apporte son expérience, qui je dois l’avouer, a été assez formatrice.
Ma mère en revanche est une grande angoissée, elle voulait un fils et une fille avec “un vrai métier” stable, genre chirurgien dentiste ou une autre connerie de ce genre haha ! Perdu… ma frangine (qui m’a toujours soutenu dans mes créations) et moi sommes tout les deux dans le monde du spectacle donc ce n’est pas vraiment ce qu’elle espérait, et puis elle était du genre à avoir beaucoup d’à priori sur les “marginaux”. Maintenant son point de vue a changé, elle a pu voir que ce n’était pas juste une lubie de branleur mais qu’il y avait un travail sérieux derrière et depuis elle a accepté cette “excentricité artistique”. Bon on ne la verra pas dans les pogos quand même faut pas déconner mais elle ne voit plus la chose de la même façon qu’il y a 7 ans c’est certain haha !

5) Si vous n’aviez pas été artiste, qu’auriez-vous fait ? Avez-vous une passion parallèle ?

Etienne : Pas artiste ? Je crois bien que je suis incapable de répondre à cette question hahaha ! Toutes mes passions sont reliées au monde artistique et j’essaie de mélanger tous les médias possibles (vidéo, dessin, écriture, musique, sculpture, peinture) dans le projet Shaârghot grâce à l’aide de personnes très talentueuses qui m’entourent ! Shaârghot ce n’est pas seulement de la musique, c’est un projet artistique pluridisciplinaire. Teddy Masson bosse avec nous sur nos clips depuis un bail, Lyan s’occupe des illustrations, Brun’o Klose s’occupe de la déco, Clem X de la programmation machines et moi ben je suis un peu partout en fait.
Donc pour résumer, je ne pourrais pas faire autre chose que de l’art et toutes mes passions sont concentrées sur le même projet artistique.

6) Selon vous, pourquoi les femmes sont si peu représentées sur la scène metal ? Plus généralement, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du metal (public, artistes, techniciens, médias…) ?

Etienne : Excellente question. La culture metal est à mon sens très orientée vers un public “masculin”. Que ce soit dès son origine avec ses artworks très héroïques fantaisies avec des guerriers bodybuildés, des démons musclés et autres personnages avec des slips en peau d’ours secourant des bimbos dénudées en détresse (oui j’ai entendu quelqu’un au fond dire “cliché”, vous gagnez un bon point !). A partir de là, je pense que la cible est clairement indiquée… l’ado en recherche de modèle de virilité principalement. Il y a toujours eu quelque chose de guerrier, de violent et d’agressif en apparence dans l’univers du metal et évidemment un côté un peu “machiste beauf” qui s’y est développé. Je ne suis expert sur le sujet mais j’ai l’impression que les mentalités sont en train de changer (et tant mieux). J’observe qu’il y a de plus en plus de groupes féminins et de musiciennes ces dernières années. Bon ptet que je me plante mais en tout cas quand j’entends quelqu’un dire “nan mais c’est d’la musique de gonzesse ce qu’ils font là”, l’individu a tôt fait de se prendre une calotte derrière la tête, histoire de le rappeler à l’ordre haha !
Bon il se trouve que des imbéciles incapables de juger une femme pour ses compétences on en retrouve à tous les échelons de la société et dans toutes les cultures et le metal n’y échappe malheureusement pas. D’ailleurs la metalleuse a souvent été vue comme la nana qui écoute du metal parce que son mec en écoute… Heum… raccourci facile bonjour ?
Le combat pour l’égalité des sexes n’est clairement pas gagné dans l’univers du metal mais j’ai l’impression que ça avance doucement quand même (laissez moi être un peu optimiste pour une fois…). Chez nous on a bien une bassiste ! Bon après je ne sais pas si c’est un vrai bon exemple car Clémence a de la barbe et a plus de virilité que tout le reste du groupe réuni. Quoi qu’il en soit, on ne l’a pas recrutée parce que ça ferait un joli pot de fleur sur scène, mais parce que c’est une personne compétente, réglo et humainement géniale !
Messieurs, avant de recruter une fille dans votre groupe, commencez déjà par écouter ce qu’elle sait faire avant de vous demander si la profondeur de son bonnet vous fera vendre plus de merch, vous en sortirez gagnants !

7) Difficile d’éviter le sujet en ce moment : comment vivez vous la crise sanitaire actuelle (Covid-19) ? Quel regard portez-vous sur ces événements ?

Etienne : Ah bah forcément, c’est clairement pas ce qu’on avait demandé sur notre fiche technique hein… je pense qu’on est comme tout le monde, ça fait chier car on avait pas mal de dates de prévues (la Warm Up avec le Hellfest notamment) mais bon c’est comme ça, personne ne pouvait le prévoir alors il faut s’adapter à ce nouvel obstacle.
Là par exemple je travaille avec Lyan sur une série de “fiches” mêlant mes écrits et ses illustrations pour expliquer un peu le monde de Shaârghot, et pour présenter les personnages, le contexte historique etc, etc… donc on a trouvé de quoi s’occuper un bon moment ! On continue à bosser sur de nouvelles maquettes, des remix et divers projets dont je ne peux pas parler pour le moment car c’est encore un peu tôt mais quoi qu’il en soit, le projet Shaârghot ne dort jamais 😉

8) Un peu de légèreté : quelle chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?

Etienne : Hahahaha ! Alors là… que dire… ? Ce qui est inavouable pour les uns ne l’est pas forcément pour les autres ! A mon avis on n’a pas le même seuil de tolérance je pense. Mais pour donner 2-3 exemples je dirais “Love is donna save us” de Benny Benassy, “Satisfy” de Nero, ou même “Disturbia” de Rihanna hahaha ! Ça vous va ou vous en voulez une autre couche ? 😉

9) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?

Etienne : Oh c’était y’a longtemps, et je crois que la fois ou Clémence nous a prêté le camping car de sa famille pour partir jouer à Toulouse. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’on perde… une fenêtre en cours de route ! Du coup on a une magnifique photo qui traîne quelque part des membres du groupe escaladant le camping car en tentant de reboucher la fenêtre avec du gaffeur ! Spoil on en a perdu une deuxième au retour !
Après des anecdotes à la con on en a vraiment un paquet… je pense par exemple à la fois ou on jouait à la Niche du Chien à Plume par exemple. Un type un peu éméché a trouvé que ça serait pas mal de poser son manteau sur un truc qui dépassait à côté de la console, on montait sur scène pour jouer un dernier morceau en rappel. Le mec pose le vêtement énergiquement et… toute la salle se retrouve plongée dans le noir ! Le gars venait de poser son manteau sur le coup de poing du générateur qui alimentait toute la salle ! Nous sur le moment on a pas compris, y’a eu 5 minutes de coupure de courant et on a fini pépère. C’est en sortant de scène qu’on a appris le comment du pourquoi, on était pliés et franchement on ne voulait pas être à la place du bonhomme haha !
Après bon j’ai plein d’autres trucs mais… je crois que c’est peut-être mieux que je ne dise rien hahaha !

10) D’où vient l’univers l’univers esthétique si particulier que vous arborez sur vos visuels et sur scène ?

Etienne : De vraiment beaucoup trop de choses comme Transmetropolitan, Tank Girl, Matrix, Warhammer 40 K, Blade Runner, Mad Max, certains comics de Batman, Fallout, Doom, La Princesse Mononoké, Altered Carbon, Le Roi et l’oiseau, Alien, la caste des Metabarons, Neige… des films, des romans, des comics, des jeux et même des performances artistiques et vidéos… toutes ces choses qui m’ont nourri depuis des années quoi ! J’ai foutu tout ce merdier dans un mixeur et j’ai obtenu le visuel que nous affichons maintenant et qui est notre marque de fabrique. Et franchement je n’ai pas tout cité…

11) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous a de jeunes artistes pour avancer ?

Etienne : Houla, j’en sais rien, y’a pas de recette miracle ça se saurait. Après pour moi il y a des choses essentielles. Faire les choses avec son coeur et ses tripes c’est la base de tout. Beaucoup de gens agissent de façon opportuniste en se disant “tiens eux ils ont fait ça alors on va faire un truc dans ce genre car ça a marché pour eux”. Nan les gars, ça sent le fake, le réchauffé… il y a une différence entre copier et s’inspirer de. S’approprier quelque chose, le digérer pour que ce soit cohérent avec ce que l’on veut créer (ça marche autant pour le son que pour le visuel). Quand les choses ne sont pas sincères ça se ressent très vite et on devient un groupe “quelconque” noyé dans une masse d’autres groupes “quelconques”. Nombreux sont les groupes à avoir le même son, les mêmes attitudes, les mêmes visuels etc, etc… alors faites ce que vous avez vraiment envie de faire et amusez vous (surtout !!!!). Nous on ne calcule pas grand chose, on fait les choses comme on le sent car on se dit que ça va être drôle et qu’on va bien se marrer ! Par contre, ne pas oublier… faut faire les choses très sérieusement mais sans se prendre au sérieux haha !

Line-Rose, pour BRING OUT

Leur dernier album “Vol. 2 : The Advent Of Shadows” est disponible en digipack.

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