Aujourd’hui BRING OUT recueille les confessions de Florent, chanteur de LANDMVRKS, groupe de metalcore-hardcore marseillais prometteur.
Salut Flo, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.
1) Black Bomb A a choisi de parler de vous sur BRING OUT, quel regard portez-vous sur eux ?
Florent (chant) : Moi personnellement c’est l’un des premiers groupes de metal que j’ai écouté. C’était un des groupes majeurs français de l’époque, ça l’est toujours d’ailleurs. J’avais les 3 premiers albums, j’écoutais ça à fond donc je connaissais bien et j’adorais. Là pour être honnête, ça fait un moment que j’avais plus écouté et du coup, j’ai vu ressortir des clips et des singles l’année dernière donc je me suis repenché dessus. J’avais pas vu de clip depuis un moment à vrai dire. Je savais qu’ils continuaient à sortir des albums mais je les avais pas vu tourner.
Je pense qu’ils doivent être contents du retour qu’ils ont eu sur ce dernier album parce qu’on les a vu pas mal et les chansons sont supers. Ils ont gardé leur esprit mais modernisé pour moi, c’est top ! Donc merci à Black Bomb A de nous avoir mentionné, on a passé un concert avec eux il y a un mois et c’était super cool ! Les mecs sont super sympas et j’ai bien hâte de rejouer avec eux.
2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?
Florent : Oula… il y en a plein ! Mon père est guitariste-chanteur / auteur-compositeur et ma mère aussi est mélomane, donc j’ai baigné dans la musique et dans toutes sortes de musiques. J’ai eu droit à tout, le rock, le rock progressif, le hard rock des années 70 : Deep Purple, du AC/DC, du Led Zepp… j’ai eu toutes ces bases là à la maison. J’avais aussi beaucoup de chansons françaises. Mes parents sont fans de chanson française donc j’ai eu pas mal de musique et mon père jouait de la guitare souvent, il faisait des concerts… mais ça m’est venu un peu sur le tard. Ça m’intéressait sans plus au départ et puis j’ai commencé à prendre la guitare vers mes 12-13 ans je pense. J’étais tombé sur un magazine, un espèce de Rock One où il y avait Marilyn Manson en première page, ça m’avait interpellé. J’avais acheté le magazine juste à la couverture et puis j’ai découvert tout l’univers metal. À l’époque il y avait Linkin Park, Slipknot, M.Manson, etc… c’est parti de là. J’ai voulu commencer à jouer, à prendre la guitare pour jouer les riffs et j’en ai joué pendant des années (je continu d’ailleurs), par la suite je me suis mis au chant.
3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?
Florent : Tout et rien. C’est venu comme ça. Avec les potes on a commencé à jouer de la musique ensemble, on a découvert cet univers là ensemble. On s’est laissés porter par la chose, on est allé à nos premiers concerts. À l’époque, c’était les concerts à Marseille. Il y avait les groupes locaux de hardcore comme NSBS, Disturb, il y en avait plein pour tout avouer… il y avait les groupes de metal aussi, c’est à dire Eths, Dagoba… quand on est allé à ces concerts là on s’est dit ok c’est là qu’on doit être, c’est ça qu’on veut vivre, c’est ça qui nous correspond donc on y va quoi ! C’est notre truc à nous et on lâchera pas. Alors bien sûr tout le monde n’a pas poussé le vice comme moi j’ai pu le faire ou certains de mes potes ont pu le faire, mais en l’occurrence nous on a poussé le vice à fond. On s’est dit ok c’est pas juste un passage d’adolescents, c’est vraiment ce qui nous passionne et on va pousser tous les aspects au maximum, donc faire un groupe, travailler son instrument et tout ce qui en découle.
4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ?
Florent : Mes parents m’ont toujours encouragé bien sûr ! Ils m’ont acheté toutes mes guitares quand j’étais petit, ils me laissaient faire du bruit à la maison même si je faisais chier tout le bâtiment (rire). ils m’emmenaient aux concerts et s’impliquaient dans ma passion. Alors c’est sûr quand t’annonces à tes grands-parents que tu fais du metal bon ben ils ont pas trop d’avis dessus quoi, mais j’ai jamais eu aucun membre de ma famille qui m’a empêché de vivre mon truc à fond, ils m’ont tous soutenu. Aujourd’hui quand ils voient le résultat, ils se disent qu’ils ont bien fait.
5) Avez-vous une passion parallèle ?
Florent : Ah… bonne question ! C’est vrai qu’on me pose souvent la question et à chaque fois je dis que ma vie est quand même vachement centrée autour de la musique. Je faisais du graff quand j’étais petit, je dessinais beaucoup. J’aime bien tout ce qui est street art, graff etc… j’ai fait quelques trucs sympas. Actuellement j’en fais plus car j’ai plus le temps. Peut-être que l’envie m’est passée mais j’ai consacré des heures, des mois et des années à bien développer mes lettres, et à faire en sorte que je puisse présenter un beau produit, un peu comme dans la musique.
6) Selon vous, pourquoi les femmes sont si peu représentées sur la scène metal ? Plus généralement, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du metal (public, artistes, techniciens, médias…) ?
Florent : J’ai pas l’impression qu’il y ait une discrimination de la femme dans le monde du metal. J’ai l’impression que les femmes sont acceptées à l’égal d’un homme et je vois pas pourquoi ça serait autrement. J’suis peut-être naïf, j’en sais rien, mais bon je vois des groupes immenses leadés par des femmes, des groupes entiers composés de femmes, je vois des femmes guitaristes, des femmes chanteuses, des femmes bassistes… je vois Arch Enemy, Code Orange, Walls Of Jericho… et je vois tous ces groupes là être respectés sans aucune différence. La seule chose que j’ai pu entendre c’est “wow pétard cette femme, la voix qu’elle a c’est impressionnant !” Parce qu’on est peut-être plus impressionnés par une femme qui va faire des screams incroyables comme pourrait faire un chanteur de death metal mais bon c’est pas péjoratif quoi, c’est bienveillant ! Peut-être que j’ai pas été confronté à de la discrimination envers les femmes. Après je viens d’un milieu hardcore et punk-hardcore où il y a cette grosse notion de respect de l’humain. Il y a même un mouvement féministe et je pense que c’est l’un des seuls endroits, dans ces concerts de hardcore, dans ces concerts de metal et dans ce milieu là, où on peut dire qu’il n’y a pas de discrimination envers la femme. En tout cas je l’espère…
7) Un peu de légèreté : quelle chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?
Florent : J’ai pas d’artiste inavouable à vrai dire. J’assume totalement tous les artistes que j’écoute. Beaucoup de rap. Je fais du rap d’ailleurs à côté, j’ai un projet hip-hop donc peut-être que pour un fan de metal pur et dur, quelque chose d’inavouable ça serait PNL… j’adore PNL, j’suis un grand fan. J’écoute beaucoup de rap français, beaucoup de rap US. J’écoute aussi d’autres choses, des artistes Pop… j’aime bien ce que fait Billie Eilish par exemple, j’aime beaucoup Ed Sheeran, ces artistes là.
8) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?
Florent : Écoute il nous est pas arrivé des trucs incroyables. En tout cas pas de malheurs, c’est bien ! Ils nous est arrivé quelques bonheurs, des trucs vraiment cools ! De rencontrer des personnes qui étaient nos idoles, de faire des festivals qu’on avait vu en vidéo. On voyait des artistes faire ces festivals en vidéo quand on avait 15 ans et puis jouer sur ces festivals là devant la foule pleine, c’était assez incroyable ! Pour le moment j’ai pas l’anecdote qui tue, donc en cas, tu me reposeras la question dans quelques années, ok ? (Rire)
9) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous à Black Bomb A pour qu’ils restent dans la place ? (rire) 😉
Florent : Ah… c’est gênant comme question dis donc (rire). Black Bomb A est déjà dans la place ! Ils ont leur public, ils ont leur style, ils ont quelque chose de fort BBA ! Ils ont ces deux chanteurs qui ont une voix tellement atypique et tellement opposée. C’est l’exemple parfait de la complémentarité d’avoir deux frontman sur scène et d’avoir une complémentarité aussi forte. Un des chanteurs a la voix la plus aiguë et nasillarde de la scène et l’autre chanteur a la voix la plus grave et profonde de la scène, du coup ils ont vraiment leur truc et je leur conseille de garder ce truc. C’est le conseil que je donnerai à tout artiste : ne pas trahir ce qui fait le groupe, son emprunte et ses influences. C’est d’ailleurs ce que font BBA, ils gardent leur identité, ils arrivent avec une prod super moderne, des clips super bien faits et une promotion sur les réseaux sociaux… voilà.
Peut-être que le conseil que je donnerai aux groupes de la génération d’avant qui ont fait leurs carrières sans les réseaux sociaux puisque ça n’existait pas, ceux qui ont donc réussi à avoir une fan base solide : aujourd’hui je pense que si tu veux toucher les nouveaux kids qui écoutent du metal, il va falloir aller là où ils sont. C’est à dire sur les réseaux sociaux, donc axer la promotion autour de ça.
BBA : continuez à faire ce que vous faites, continuez à le faire bien, gardez l’énergie et restez qui vous êtes !
Line-Rose, pour BRING OUT.

Leur dernier album “Fantasy” est disponible en digipack.
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