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Confessions de Black Bomb A

Confessions de Black Bomb A

En ce début d’année 2020, BRING OUT recueille les confessions de Poun et Arno de Black Bomb A, le groupe de punk-metal-harcore français !

Salut les gars, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions 🙂.

1) Pour commencer, parlez-moi d’un groupe émergent que vous défendez ? Qu’est-ce qui vous touche chez eux ?

Poun (chant) : Salut Line Rose, oui récemment on a joué avec LANDMVRKS un groupe de Marseille, le son est Fat, les mélodies bien accrocheuses et surtout bien exécutées en live… et ce qui ne gâche rien, les mecs sont sympas.

Arno (chant) : Oh il y en a quelques-uns en France mais en ce moment je dirais Landmvrks. On a joué avec eux. Ca joue mortel et ils sont très cools. Je pense qu’ils vont faire parler d’eux très bientôt, même si ils commencent sérieusement à se faire un nom en France et en Europe. Faut absolument poser une oreille sur ce font et aller les voir en concert.

2) Quels sont vos souvenirs d’enfance liés à la musique ?

Poun : Au plus loin que je me souvienne quand j’étais gamin, j’adorais chanter quand on se réunissait en famille malgré une certaine timidité. Je me souviens de ma première scène, c’était en primaire, on avait fabriqué des guitares qu’on avait découpé dans du carton pour faire illusion et je chantais en playback “La Bamba”, la version de Los lobos… quel souvenir! Ahahah!! Ça devait être drôle à voir mais ce fût ma première émotion musicale entre le public et moi.

Arno : Ma grand-mère a eu une énorme influence sur ma culture musicale. Elle écoutait la BBC et c’est grâce à elle que le rock’n’roll m’a touché. Ensuite, quand j’avais 17 ans, j’ai commencé à aller voir des concerts avec mon meilleur pote, Loïc. Quand on avait 20 balais, on organisait des concerts dans notre village. On a fait jouer Loudblast, Agressor, Biohazard, Mucky Pup. Et je me suis dit que je voulais faire comme eux et jouer un max partout où c’était possible. Au fil des années, j’ai réussi à concrétiser tout ça avec mon 1er vrai groupe, NOFLAG et plus tard avec BBA.

3) Selon vous, qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix de vie ?

Poun : Un équilibre certainement. Je pense qu’on est tous un peu à la recherche du bonheur. Pour certains ça se résume à un bon salaire, des voyages, une famille, une maison… moi mon bonheur c’est d’être sur scène et partager… et peut-être que je me sens libre comme ça et rien de mieux que d’éprouver ce sentiment.

Arno : Cette espèce de liberté qui était inhérente à la musique. Le fait que l’on pouvait rencontrer pleins gens qui écoutaient la même zic que nous, partager la scène avec des groupes qu’on écoutait.

4) Quel regard ont porté vos parents, familles, proches sur votre vie d’artiste ? Ce regard a t-il évolué ?

Poun : Mes parents m’ont laissé vivre ma passion à condition que tant que je vivrais chez eux je devrais suivre mes études ou avoir un job… (bon, je n’ai pas fait de grandes études et suis parti de chez mes parents pour vivre ma vie, mais ça c’est une autre histoire). Je pense que mes parents devaient être inquiets comme chaque parents doivent l’être pour leurs enfants, mais j’avais choisi ma vie. Maintenant ils sont fiers de moi et me le disent encore.

Arno : Mes parents n’étaient pas du tout d’accord avec ce choix et je suis toujours le vilain petit canard de la famille. Rien n’a changé à leurs yeux. Tu ne réussis pas ta vie en faisant le “troubadour” selon eux ahahahaha mais je m’en fous car je sais ce que je vis, ça me convient à merveille et je sais que je suis un privilégié.

5) Si vous n’aviez pas été artiste, qu’auriez-vous fait ? Avez-vous une passion parallèle ?

Poun : Je pense que j’aurais été dans le domaine du sport, à quel niveau je n’en sais rien… ou peut-être coach. Je ne sais pas si je peux parler de passion parallèle mais plutôt de complémentarité entre le sport et mon métier.

Arno : Je ne sais pas du tout. J’aurais peut-être mal tourné ahahaha. À la base, j’ai fait des études de génie mécanique. J’aurais peut-être bossé dans un bureau d’études, un truc dans le genre.

6) Selon vous, pourquoi les femmes sont si peu représentées sur la scène metal ? Plus généralement, que pensez-vous de la place des femmes dans le monde du metal (public, artistes, techniciens, médias…) ?

Poun : Parce-que c’est un milieu qui a été machiste et qui l’est encore un peu. Après, je crois pas que se soit une histoire de milieu qui fasse que les femmes soient si peu représentées pour un peu me contredire mais plutôt la place qu’on veut laisser aux femmes dans le monde… et ça c’est encore un autre problème. En tout cas toutes les femmes que j’ai croisé travaillant dans le milieu Metal assurent grave et n’ont pas le choix que d’être au top au risque d’être juste considérées comme le “joli p’tit cul” du milieu Metal.

Arno : Je pense que c’est le reflet de notre société. Ce n’est pas lié au metal ou autre. Je pense qu’on ne laisse pas la femme prendre pleinement place dans notre société. Tout est fait pour que l’homme soit au centre de tout alors que la femme devait avoir une place égale à l’homme en tout point. Tout est très patriarcal.

7) Un peu de légèreté : quelles chanson (ou artiste) inavouable appréciez-vous ?

Poun : Si c’était inavouable je ne vous le dirais pas 😉
Mais oui j’écoute de multiples artistes qui n’ont rien à voir avec le Metal… non je n’écoute pas Jean-Luc LAHAYE et non plus Jul...

Arno : Justin Timberlake.

8) Le truc le plus dingue qui vous soit arrivé en tournée ?

Poun : Des trucs dingues en tournée ouais il y en a pleins et il y en a encore… des rencontres de folie avec des artistes qui étaient épinglés dans ma chambre sur mon mur d’ado…
Après les autres trucs dingues je les gardes pour moi et ceux qui sont au courant.

Arno : Euh je ne sais pas si je peux en parler !!!! C’est sexuel en tout cas ahahahaha.

9) Pour conclure : quel conseil donneriez-vous à de jeunes artistes pour avancer ?

Poun : Prends ton destin en main et kif.

Arno : Ne laissez personne vous faire croire que vous échouerez. Faites les choses en accord avec vous et kiffez à mort 😉

Line-Rose, pour BRING OUT.

Le dernier album de Black Bomb A sorti en 2018 est disponible en digipack et en édition vinyle.

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